Test – Dream on !

Au risque de décevoir les fans d’Aerosmith, Dream on ! n’est pas une adaptation ludique du tube de Steven Tyler. Mais il ne tient qu’à vous de mettre vos rêves en chanson pour un peu plus d’ambiance ! Je doute que vos paroles soient aussi profondes que celles de Steven (encore que), mais elles auront au moins l’avantage de faire marrer tout le monde.

Voici un petit aperçu de ce que vous pourriez entendre lors d’une partie: « J’adore manger du chocolat. Surtout dans un igloo, les soirs de pleine lune. Mon voisin arrive. Il ressemble à un nain de jardin et porte une grosse valise remplie de bonbons… »

Pour mettre ça en chanson, bon courage !

[Note du Chef : Tu rigoles ? Avec un texte pareil, je te parie que Philippe Katerine te signe un contrat dans l’heure]

Que celui ou celle qui n’a jamais fait de rêves bizarres me jette la première pierre !

Reconnaissez-le, nos rêves sont rarement rationnels et encore moins limpides. Le concept de Dream on! repose justement sur l’incohérence qui caractérise nos rêves. Entourés de 2 à 8 amis rêveurs à partir de 7 ans vous allez élaborer un scénario drôle, étrange, rocambolesque, absurde ou même morbide… Tout est permis et votre seule limite sera votre imagination. Mais attention à créer un minimum de lien entre vos scènes, car le plus dur reste à venir. Lorsque l’heure du réveil sonnera, vous devrez vous en rappeler dans les moindres détails.

Comment fabrique-t-on un rêve?

Dans Dream on!, un rêve est constitué de cartes illustrées d’éléments divers et variés comme des paysages, des personnages, des symboles…, que les joueurs vont cumuler pour créer une histoire. Ces cartes ont le format de cartes à jouer standard, plastifiées, peu épaisses, mais pour une utilisation normale, c’est largement suffisant.

La boîte contient également un sablier qui imposera une limite de temps lors de la phase rêve. Des cartes points, positifs et négatifs, viennent compléter le matériel.

Enfin, la notice est plutôt longue à lire, mais heureusement facilement compréhensible. Le jeu se sort et se joue rapidement et ne nécessite que peu de place.

C’est l’histoire d’un mec…

Chaque joueur reçoit 3 cartes rêve. Les autres cartes forment une pioche et sont placées, face cachée, au centre de la table. Un joueur retourne la première carte de la pioche, la pose face visible et lance l’histoire. Le sablier est alors retourné et la partie commence. Vous avez 2 min…

Dès lors, n’importe quel joueur peut poser une carte de sa main sur la pile pour continuer le rêve. Après avoir joué une carte, les joueurs en piochent une autre de façon à toujours avoir 3 cartes rêve en main. Il n’y a pas d’ordre de jeu. Ainsi, vous n’êtes pas obligé de poser une de vos cartes si rien ne vous inspire. Votre histoire peut être complètement extravagante, mais veillez toutefois à ce que les images s’associent un minimum entre elles.

J’ai la mémoire qui flanche…

Une fois le temps écoulé, la deuxième phase débute et les choses se corsent. J’en connais plus d’un qui regrettera d’être parti en sucette ! Le dernier joueur a avoir posé une carte rêve devient le joueur actif. Il ramasse la pile et la retourne face cachée. La toute première carte posée lors de la phase 1 se retrouve donc sur le dessus de cette pile.

Le joueur actif va essayer de se rappeler les cartes utilisées, et dans le bon ordre, s’il vous plait! En cas de doute, il peut téléphoner à un ami demander de l’aide à un autre rêveur. Au fur et à mesure que le récit avance, le joueur actif retourne les cartes rêves pour vérifier ses réponses.

En cas d’erreur, individuelle ou collective, la pile passe à un autre joueur qui devient, à son tour, le joueur actif.

Une fois le rêve entièrement retracé, les joueurs comptent leurs points et comparent leur performance à l’échelle des scores pour déterminer dans quelle mesure leur rêve a été mémorable.

Deux variantes, « enfantillage » et « cauchemar », permettent de faciliter ou de compliquer les parties.

Dans la première, les joueurs pourront, lors de la 2e phase, se concerter avant de dévoiler les cartes de la pile. Idéal pour ceux qui ont une mémoire de poisson rouge et qui souhaitent que cela ne se remarque pas. Ou tout simplement pour jouer avec de jeunes Marmots.

Dans la deuxième, les joueurs devront, pendant la phase 1, se débarrasser de leurs 3 cartes rêve avant de pouvoir en piocher 3 nouvelles.

L’avis de Plateau Marmots

Dream on! est un excellent jeu coopératif d’imagination et de communication. Il se joue rapidement et permet d’enchaîner les parties, même sur un coin de table. Le nombre et la diversité des images rendent chaque partie différente des précédentes et  offrent ainsi une rejouabilité quasi infinie.

Original et amusant, on en oublierait presque que c’est aussi un jeu de mémoire. Le travail d’équipe rassurera le joueur actif puisqu’en cas de doute, il pourra solliciter l’avis de ses acolytes.

Annoncé à partir de 7 ans, je pense néanmoins que de plus jeunes marmots peuvent participer au rêve collectif sans problème, du moment qu’ils sont capables de raconter une histoire à partir d’images imposées. Au contraire, ils ont une imagination tellement débordante que les parties n’en sont que plus drôles.

Dream on! est le genre de jeu d’ambiance à emmener partout. Je tire mon chapeau à Alexandre Droit (Poc, Gloobz, Apocalypse au zoo de Carson City…et j’en passe) et à Julien Prothière (Kréus) pour nous offrir, dans un jeu aussi simple, quelques minutes de rêves et des heures de délire. Dream on! a incontestablement sa place dans toute ludothèque digne de ce nom.

On aime:

  • Rejouabilité
  • Partie rapide
  • Bon jeu d’ambiance et d’imagination
  • Accessible à un très large public (même les poissons rouges)

On aime moins:

  • un CD d’Aerosmith aurait été un plus ;p

Fiche technique              

Auteur: Alexandre Droit et Julien Prothière
Illustratrice: Valentina Moscon
Éditeur: CMON et Edge
Pour 2 à 8 joueurs
À partir de 7 ans
Durée d’une partie: 15-20 min
Chez Philibert : https://www.philibertnet.com/fr/edge/57377-dream-on-vf-8435407617155.html

2 thoughts on “Test – Dream on !

  • 23 avril 2018 à 17 h 02 min
    Permalink

    Bonjour à vous,

    Merci pour ce bel article qui met très bien en valeur Dream On !
    Une petite précision de règle cependant :
    Dans la seconde phase, lorsqu’on tente de se rappeler de notre rêve, le paquet de cartes change à chaque carte révélée, qu’elle soit trouvée ou non.
    Les joueurs, carte après carte, chacun leur tour, essayent de se souvenir de la carte du dessus du paquet.

    Faites de beaux rêves !

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    • 23 avril 2018 à 20 h 03 min
      Permalink

      Ah bah zut ….J’ai dû rêver alors 😊
      C’est vrai que de cette façon, les joueurs ne sont pas obligés d’attendre leur tour. Merci pour la précision 😉

      Répondre

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