Test – Le bal masqué des coccinelles

Pas si facile de se déguiser lorsque l’on est une coccinelle ! Et pourtant il va falloir trouver rapidement une solution, car le bal masqué va démarrer dans quelques minutes ! Si les coccinelles ne sont pas déguisées, elles ne pourront aller se régaler au buffet. Et les fourmis, qui lorgnent la table depuis belle lurette, se frottent déjà les mandibules… Les coccinelles parviendront-elles à atteindre les petits fours et les curlys avant les fourmis ? La course est lancée !

Le bal masqué des coccinelles est un jeu coopératif pour 2 à 4 joueurs, créé en 2001 et édité par Matagot depuis 2015. Le but du jeu est de parvenir à déguiser ses coccinelles avant que les fourmis n’aient accompli la totalité de leur parcours. Et pour qu’une coccinelle soit déguisée, il faut qu’elle devienne multicolore.

Chassez vos points noirs !

 Eh oui, nos coccinelles sont un peu à l’instar des ados : pour pouvoir accéder à la fiesta, elles vont devoir faire disparaître tous leurs points noirs. Mais ici point d’eau précieuse ou de Roaccutane : les points noirs seront masqués par des points de couleur. Chaque coccinelle étant déjà équipée de cinq points colorés, il va falloir s’échanger les couleurs entre copines, afin que toutes les coccinelles deviennent multicolores. Et c’est là que leur magnétisme légendaire va entrer en jeu. Mais avant d’aller plus loin, voyons déjà ce que l’on trouve dans la boîte.

Des coccibelles !

Autant le dire tout de suite : le matériel du Bal Masqué des coccinelles est tout à fait réussi. On y trouve un plateau de jeu (avec une roue à faire tourner dans un esprit radicalement vintage), des fourmis et coccinelles en bois, et une floppée de petits pions colorés qui viennent s’insérer dans le dos des coccinelles.

La particularité des coccinelles, c’est qu’elles sont en outre équipées d’aimants. Elles pourront donc s’attirer ou se repousser lorsqu’elles seront mises en contact.

Le plateau de jeu représente une fleur aux larges pétales de couleur, sur lesquels sera posée chaque coccinelle. Sur le dos de nos bestioles, on aura pris soin de mettre 5 points de couleur.

L’ensemble est coloré, magnifique et parfaitement réalisé. La règle est simple et claire, et on a immédiatement envie de s’y lancer. Bref : du tout bon ! 

Une mise en place à anticiper ?

Autant prévenir tout de suite : la mise en place du Bal Masqué des Coccinelles est plus longue que dans la plupart des jeux de société qui s’adressent aux enfants de 4 ans. Insérer les 40 pions de couleur dans le dos des coccinelles demande un tout petit peu de patience, et si vos marmots essayent de vous aider, le temps de mise en place sera sans doute rallongé. Certes, ce sera un grand coup de boost pour le développement de la motricité fine, mais mieux vous faire couler un café en attendant que vos enfants aient fini.

N’hésitez donc pas à préparer le jeu un peu à l’avance, pendant que les marmots se lavent les mains ou anticipent la pause pipi. Les petits jetons de couleur sont en effet faciles à faire tomber sous la table, et vous risquez fort de les voir disparaître dans la faille spatio-temporelle que nous avons tous sous nos tables de jeu. À ce titre, on saluera très fort la prévenance de Matagot, qui fournit d’emblée deux jetons de rechange de chaque couleur. C’est suffisamment rare pour être signalé.

Tu veux ou tu veux pas ?

Pour avoir le droit d’aller au bal, les coccinelles doivent donc arborer des ailes avec des points de 5 couleurs différentes. À chaque tour de jeu, un joueur tourne la roue. Si une coccinelle est désignée, le joueur peut s’en saisir et l’amener en face d’une autre coccinelle de son choix. Si les aimants s’attirent, les coccinelles se font un bisou. On peut alors échanger deux pions de couleur entre les deux coccinelles. Le joueur peut ensuite présenter sa coccinelle à une autre, jusqu’à ce qu’il subisse un refus.

En effet, si les deux coccinelles se tournent le dos à cause d’aimants de même polarité, aucune couleur n’est échangée et le tour du joueur s’arrête. Eh oui, même chez les coccinelles, certaines ne peuvent pas se blairer. C’est la vie !

Et si, par hasard, la roue s’arrête sur les feuilles qui séparent chaque pétale, alors ce sera aux fourmis jaune gatôvores de se mettre en mouvement. Une à une, elles vont grimper sur la souche de l’arbre, puis grimper jusqu’au banquet. Les coccinelles devront donc se hâter de se déguiser avant de voir leur goûter s’enfuir tout seul. Si toutes les fourmis sont en jeu, la partie sera alors perdue.

United Colors

Les sensations en cours de partie sont excellentes. Comme toujours avec les jeux coopératifs de cet âge, l’un des joueurs prendra peut-être le jeu à son compte et incitera les petites coccinelles à suivre ses conseils, mais le suspense magnétique de savoir si les deux coccinelles acceptent l’échange donne vraiment une vie particulière à ce jeu et entretient son intérêt.

Il faudra en effet se souvenir des refus déjà essuyés pour éviter de présenter à nouveau des coccinelles incompatibles, mais dans les faits il sera bien compliqué de mémoriser qui n’aime pas qui, d’autant plus qu’on ne peut revenir voir une coccinelle avec laquelle on a déjà sympathisé. Shocking : les coccinelles ne sont adeptes que des coups d’un soir…

L’avis de Plateau marmots

Le bal masqué des coccinelles est une grande réussite du jeu de société pour enfants, récompensé par le prestigieux Kinderspiele 2002. Les marmots éprouvent un énorme plaisir à faire se bisouter les coccinelles, et s’ils galèrent parfois à retirer ou insérer les pions de couleur, ce n’est jamais au point de les détourner du jeu. Les grands marmots, eux, essaieront (souvent vainement) de faire carburer leur mémoire pour éviter de réunir encore et toujours des coccinelles qui ne veulent pas s’échanger des couleurs.

Si l’on fait un peu gaffe à ce que l’on fait, le jeu est franchement facile, car les fourmis prennent clairement leur temps pour effectuer leur trajet, à moins d’être particulièrement malchanceux en faisant tourner la roue. On pourra donc ajuster un peu la difficulté avec l’âge des marmots, en réduisant le trajet des fourmis.

Sur le fond, le bal masqué des coccinelles rappelle forcément les jeux de type “Le verger” avec une série d’actions à réaliser où chaque échec fait progresser un ennemi commun. Mais l’idée d’y ajouter un peu de suspense et de mémoire avec les aimants ajoute un véritable intérêt à ce jeu, qui est clairement un indispensable pour les petits marmots de 4 ans, et auxquels ils joueront pendant plusieurs années.

On aime

  • Un jeu magnifique
  • Un concept simple et très accrocheur
  • On fait bosser sa mémoire
  • L’effet “coop”, jouable en solo
  • Des aimants, toujours magiques

On aime moins

  • Certains pions, un peu durs à faire rentrer dans le dos des coccinelles
  • Une mise en place prafois longuette
  • Des fourmis jaunes ? 

Fiche technique

Un jeu de Peter-Paul Joopen
Sorti en 2001 (Vainqueur du kinderspiele 2002)
Édité depuis 2015 en France par Matagot
Pour 2 à 4 joueurs (mais jouable sans souci en solo)
À partir de 4 ans (voire 3 ans si un “grand” coache)

 

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