Test – Push-a-Monster

C’est la grosse fiesta sur la piste de danse de la Chounga Monster Arena ! Après avoir passé la nuit à hanter les placards et les dessous de lits, les monstres se défoulent dans une after endiablée… On se trémousse, on se presse, on se bouscule, et parfois on… tombe dans la fosse. Bim ! Il faut dire que de nouveaux monstres arrivent sans arrêt, et que la piste est ridiculement petite… Comment cela va-t-il finir ?

Peek-a-boo !

Push-a-Monster est un jeu d’adresse édité par Queen Games qui oppose de 2 à 4 monstres à partir de 6 ans. Le principe du jeu est fort simple : faire glisser un à un des monstres dans une arène déjà surpeuplée, en évitant de faire tomber d’autres monstres.

On notera d’emblée que ce jeu est signé Wolfgang Dirscherl, auteur particulièrement prolifique qui a signé plus d’une vingtaine de titres pour Haba (dont Fantômes piégés) et pour Queen Games (parmi lesquels Spooky Castle ou Captain Silver, qui sera testé sous peu ici-même). L’autre auteur du jeu, Manfred Reindl, est également à la manoeuvre sur Captain Silver et plusieurs productions Haba. Il ne sera pas inutile de préciser également que Push-a-Monster a été nominé pour l’édition du prestigieux Kinderpsiele, qui récompense le meilleur jeu de l’année pour les enfants. Bref, c’est du lourd. 

Un matériel plutôt agréable, mais… 

Le look général de Push-a-Monster donne d’emblée le ton du jeu. Les monstres, en effet, ont tout à fait le style Monstres et cie et sont assez proches de leurs copains de La Chasse aux monstres. En d’autres termes, on est clairement là pour rigoler dans un jeu rapide, fun, et qui ne fera pas faire de cauchemars aux marmots. 

Petite mauvaise surprise toutefois : la boîte de Push-a-Monster démarre d’emblée un petit quart d’heure d’atelier collage avec vos marmots. En effet, vous êtes accueillis par une planche de stickers à coller sur des silhouettes de monstres en bois. Si l’ensemble est plutôt mignon une fois achevé, j’avoue que je me passerais bien de ce préambule. Et une petite voix dans ma tête me donne toujours l’impression que les stickers vont se décoller à la longue. Ça ne m’est encore jamais arrivé, certes, mais c’est une appréhension qui me poursuit à chaque fois que j’essaie (vainement) de centrer mes autocollants sur les 6 faces d’un dé blanc.

Une fois cette étape terminée, vous pourrez dépuncher vos (nombreux) jetons, admirer des réglettes en carton ainsi qu’une jolie arène, avant d’attaquer illico votre première partie. En effet, la règle, fort bien rédigée, est assimilée en quelques secondes.

Alors oui, si on est honnête, on ne peut que ressentir un petit sentiment de déception à l’ouverture. La boîte est plutôt grosse, mais contient hélas beaucoup de vide. Et 35 euros pour une trentaine de jetons en bois, 80 en carton, une arène en carton, deux réglettes et des stickers à coller, c’est quand même un peu short. 

[Edit – Via un commentaire ci-dessous Cesare Mainardi d’Atalia, le distributeur du jeu, me signale que le prix public conseillé est de 30 euros et non de 35). Mea Culpa donc.]

Pouss’-Monstre’, on pousse et ça tombe…

Simple et ingénieux, le principe de Push-a-Monster va reposer intégralement sur votre dextérité.

Au départ, 7 monstres en bois sont déposés dans l’arène, qui sera donc déjà quasi surpeuplée. À votre tour de jeu, vous jetez un dé qui vous indique quel monstre vient se joindre à la fête. Vous le déposez donc sur une réglette en carton. À compter de ce moment, vous n’aurez plus le droit de le toucher avec vos doigts.

En effet, c’est au moyen d’une seconde réglette que vous allez devoir faire glisser votre monstre dans l’arène, par l’un des bords. Évidemment, chaque monstre est plus ou moins gros, et tous sont de formes différentes. À vous de trouver le meilleur angle pour faire entrer votre monstre dans la zone de jeu… sans faire tomber les autres.

Car oui, tout le challenge est là : faire glisser délicatement un monstre dans une zone surpeuplée sans qu’aucun autre monstre ne soit impacté. Lorsque (fatalement) vous ferez tomber un ou plusieurs monstres, tous vos adversaires pourront alors récupérer des jetons (en carton) correspondants aux monstres tombés. Et comme la taille des jetons est proportionnelle à celle des monstres, il faudra toujours éviter de faire tomber les plus gros, sous peine de donner un avantage décisif aux autres joueurs lors du décompte final.

Lorsque le dé désignera un monstre qui n’est plus disponible dans la réserve initiale, ce sera alors la fin de la partie. Chaque joueur alignera les jetons glanés au cours du jeu. Celui qui aura la file de monstres la plus longue aura gagné la partie. Simple, efficace, visuel : idéal pour un jeu pour enfants.

L’avis de Plateau Marmots

Soyons clairs : adultes et marmots s’amuseront ensemble à Push-a-Monster, dont le principe est à la fois universel et inépuisable et qui mérite totalement sa nomination au Kinderspiele 2015. Il sera toutefois conseillé aux adultes de jouer avec un petit handicap (jouer de la main gauche pour les droitiers par exemple), car le jeu se joue souvent au millimètre près, et les marmots les plus jeunes auront sans doute plus de mal à doser leurs actions, ce qui peut déséquilibrer les parties entre grands et petits.

Simple d’accès, amusant et stressant, le jeu fera perler de grosses gouttes sur le front de vos marmots qui essaieront, en tirant la langue, de ne pas faire tomber ce satané monstre jaune. Et si Push-a-Monster ne vous fera pas sans doute pas la soirée, il sera parfait pour quelques parties à l’heure du goûter, d’une dizaine de minutes chacune.

On notera néanmoins que le jeu gagne vraiment en intensité à plus de deux joueurs, puisque chaque adversaire bénéficie de vos maladresses. Jouer à 3 ou 4 nous semble donc assez indispensable pour que le fun soit complet.

Ça fait plaisir

  • Simple sans être simpliste
  • Matériel plutôt agréable
  • Pas mal de tension au moment de placer sa bestiole
  • Le comptage des points visuel, une excellente idée

Ça fait moins plaisir

  • Des stickers à coller…
  • Moins fun à deux joueurs
  • Parkinsoniens s’abstenir
  • Un peu cher

Fiche Technique

Un jeu de Wolfgang Dirscherl et Manfred Reindl
Edité par Queen Games 
Année de sortie 2015
Pour 2 à 4 Joueurs
A partir de 6 ans
Prix moyen : 30 euros

Pour aller plus loin

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