Test – Snap ! Animaux
Snap ! Animaux est un jeu de cartes basé sur l’observation, l’écoute et la rapidité. Simple d’accès et très joliment illustré, il permet aux enfants de découvrir de nouveaux animaux.
Le principe
Comme nous l’avions évoqué dans la preview, le principe de Snap ! Animaux évoque une épreuve de Questions pour un champion (avec indice qui s’affiche en bas de l’écran, ou plutôt sur la table en l’occurrence).
L’un des joueurs va lire à haute voix un court texte qui permet d’identifier un animal. Les autres joueurs ont sous les yeux des cartes représentant des animaux. Ils devront donc identifier le plus rapidement possible l’animal concerné par le texte en posant le doigt sur la carte correspondante et – si possible – en nommant l’animal à haute voix.
Le premier a avoir gagné 5 cartes a gagné la partie et laisse son rôle de narrateur à un autre joueur.
En pratique, quand un adulte joue avec les marmots, il est bien plus pratique de déterminer qu’il sera narrateur à plein temps et que l’ensemble des marmots sera les Joueurs.
Le matériel
Snap ! Animaux est un jeu de cartes, composé de 96 cartes. 48 cartes sont les portraits des animaux, et les 48 autres sont les textes permettant de les identifier.
Les cartes sont d’excellente qualité, très joliment illustrées. Mais vraiment. Tout parent d’un enfant en bas-âge aurait intérêt à investir dans ce jeu, ne serait-ce que pour l’utiliser comme imagier. Les dessins sont colorés, accrocheurs et pleins d’humour. Outre le texte d’énigme, présenté sous la forme d’un poème souvent bien trouvé, les cartes contiennent également quelques lignes d’informations sur l’animal en question, histoire de pouvoir avoir l’air cool et assuré sur un marmot vous pose une question sur l’animal dont il vient de trouver le nom.
La règle est colorée et bien rédigée : vous saurez jouer au jeu en quelques secondes.
La partie
La mise en place du jeu consiste à déposer les 48 cartes “Animaux” sur une table. Notez immédiatement qu’il est possible de jouer avec une sélection plus réduite de cartes (les animaux les plus simples à identifier) si on joue avec des petits marmots.
L’un des joueurs pioche ensuite la première carte du deck de descriptions et attaque sa lecture. Les poèmes de descriptions sont joliment tournés, souvent avec malice. L’idée c’est d’inciter les enfants à écouter et à se concentrer sur ce travail d’écoute, avant de laisser les rouages de leurs cerveaux dopés à la fraise tagada faire le lien avec les images qu’ils ont sous les yeux.
Une fois qu’ils pensent avoir identifié l’animal, ils doivent poser le doigt sur la carte en indiquant son nom à voix haute. Le premier qui touche la carte a gagné. Si plusieurs joueurs la touchent en même temps, c’est le premier a avoir dit le nom de l’animal qui gagne. S’il y a là encore égalité, balancez toutes les cartes et allez faire un tour, genre au zoo.
La premier joueur qui trouve 5 animaux remporte la partie. Pourquoi 5, me direz-vous ? Pour ne pas épuiser le deck trop vite, vous répondrai-je. Parce que 48 animaux, finalement, ça s’identifie plus vite qu’on ne le pense.
La ménagerie de verre ?
Simplicité, amusement et élégance, c’est ce qu’on retient de prime abord de Snap ! Animaux. Mais son contenu apparaît assez vite un peu trop limité pour ne pas devenir rapidement redondant. Car une fois que chaque animal aura été identifié deux ou trois fois, les marmots et leur mémoire ultraboostée sauront souvent les reconnaître à la première phrase, si ce n’est au premier mot. Il ne s’agira plus alors de trier les informations entendues pour reconnaître un animal, mais d’aller le plus vite possible en reconnaissant des phrases particulièrement catchy.
Le jeu perd alors beaucoup de son fun, et l’on se surprend à vouloir l’essayer avec d’autres enfants… ou bien d’avoir assez vite des recharges d’animaux dans un éventuel Snap ! 2. Car ce qui nuit à Snap !, au demeurant très agréable à jouer, c’est sa durée de vie limitée. Pour la renforcer, il aurait peut-être fallu non pas une, mais deux ou trois descriptions différentes par carte, permettant de reconnaître l’animal par divers aspects. Une piste pour Snap ! 2, peut-être ?
Petits et grands marmots
Comme tous les jeux de ce type où l’adulte est le meneur de jeu, le plaisir de jeu se situe plus dans l’observation des réaction des marmots, plus que dans le jeu lui-même. On se consolera de bonne grâce en essayant de pousser nos capacités d’interprétation au maximum pour rendre la description de l’animal la plus vivante possible.
L’avis de Plateau Marmots
Snap ! Animaux est donc un jeu fort sympathique, simple d’accès et tout à fait bien réalisé. S’il laisse un petit sentiment de déception une fois la dizaine de parties passées, c’est parce qu’il était sans doute possible d’emmener le jeu plus loin sans trop compromettre ses atouts. La qualité graphique est indéniable, la qualité rédactionnelle également, mais les 48 animaux finissent par être identifiés trop rapidement par ces maudits ordinateurs ambulants charmants bambins, qui ont une capacité de mémorisation parfois phénoménale. Et si le jeu propose plusieurs niveaux de difficultés et variantes, elles vont toutes vers une simplification des règles, là où le contraire aurait été le bienvenu. Plus de définitions par animal, peut-être sous forme de poème, de texte “scientifique” ou sous forme d’énigme ou de charade, auraient permis de rallonger la durée de vie et la variété du jeu.
Au final nous avons donc un jeu très agréable à jouer, surtout en vacances sur une grande nappe de pique-nique, mais qu’il faudra ensuite sortir avec parcimonie pour éviter qu’il ne se transforme en simple concours de réflexe et de rapidité.
Notre avis :
Intérêt ludique : un jeu amusant mais dont on fait un peu vite le tour
Intérêt pédagogique : découverte des animaux, écoute et observation
Au final : on aime bien
Fiche Technique
Édité par On the go Editions
Un jeu de Grégory et Jonathan Pailloncy
A partir de 3 joueurs
À partir de 6 ans, mais fonctionne bien dès 4 – 5 ans avec les animaux les plus simples
Durée d’une partie : environ 15 minutes
Prix indicatif : 15 euros
Pour aller plus loin
