Test – Monstrio

Vous êtes tellement accroc aux sucreries que cette année, pour Halloween, vous avez décidé de vous rendre là où aucun Marmot ne met les pieds : à Monstrio, le manoir hanté de votre quartier.

Malin comme vous êtes, vous avez découvert le secret des habitants de cet immeuble. Ce sont des monstres gentils… tant qu’on ne les dérange pas trop. Demandez des bonbons à l’un d’entre eux et il vous en donnera avec plaisir. Frappez une seconde fois à sa porte, il restera poli mais commencera à s’agacer. A la troisième fois par contre, vous risquez de rentrer chez vous dans un sale état… et sans un seul bonbon.

Joan Dufour | Delphine Jacquot | Djeco |
2 à 4 joueurs| 7 ans et plus | 15 min environ |
Stop ou Encore

Des Monstres à tifs

Niché au creux d’une petite boîte typique des jeux Djeco, Monstrio se compose de 72 cartes au format carré et aux illustrations… euh… comment dire. Je vous laisse choisir vous-même l’adjectif qui qualifiera le mieux ces illustrations. Disons simplement qu’elles sont dans la continuité des derniers jeux Djeco, à l’esthétique minimaliste et rétro.

Sur le recto de chaque carte, on découvre une mosaïque de 4 monstres. L’un d’eux se cache au verso de la carte. Plus il présente d’exemplaires sur le recto, plus il a de chances de se trouver au verso.

Le but du jeu étant de récolter le maximum de sucreries, on trouve aussi parfois au verso des petits symboles « Bonbons ». Il est d’ailleurs assez étrange que cet élément pourtant central soit aussi discret, que ce soit sur les cartes ou sur l’illustration de couverture. En les mettant plus en valeur, la thématique aurait gagné en lisibilité et le jeu aurait paru beaucoup moins abstrait.

Tiercé perdant

Avant de débuter la partie, on crée une grille de 4 cartes par 4, faces Mosaïques visibles. Il s’agit du Manoir Hanté.

À votre tour, vous commencez par retourner une carte située sur l’un des bords de la grille. Un monstre est ainsi dévoilé, accompagné ou non de symboles « Bonbons ». Vous pouvez alors vous arrêter ou révéler une carte adjacente (mais pas en diagonale). Si vous retournez l’une des 4 cartes centrales de la grille, vous DEVEZ continuer votre tour avec une nouvelle carte adjacente. Idem si la carte révélée présente un petit symbole « Rejouez ».

Attention à ne pas être trop gourmand : si vous retournez une troisième fois un même Monstre (rouge, vert, jaune ou violet), votre tour s’achève immédiatement et vous repartez bredouille. C’est bien sûr en analysant les mosaïques au recto que vous évaluerez le risque de tomber une troisième fois sur le même monstre. Certaines cartes sont d’ailleurs piégeuses, puisque 2 monstres identiques y sont cachés au verso.

Si vous arrêtez votre tour après avoir retourné avec succès une carte en bordure de grille, vous récupérez toutes les cartes révélées (et donc tous les bonbons présents dessus). On remplit les espaces vides de la grille avec des cartes de la pioche et le tour passe au joueur suivant.

Si par contre, vous révélez un troisième Monstre identique, vous ne gagnez rien et vos cartes révélées restent en place. On recouvre chacune d’elles d’une nouvelle carte, face Mosaïque.

Il sera donc possible pour les joueurs suivants de gagner des piles de cartes. À eux de se souvenir des bonbons qui se cachent dessous.

La partie se termine lorsqu’il n’est plus possible de remplir la grille, par manque de cartes. Celui qui a récolté le plus de symboles « Bonbons » devient le roi d’Halloween et gagne une bonne flopée de caries.

Et les Monstrals Gagnants

« Monstrio » est un jeu au concept très malin, mais qui présente 2 gros défauts. Oubliez les parties à 4 joueurs, tant l’attente entre chaque tour est particulièrement longue et tant le dernier joueur est désavantagé. Lors de l’ultime tour, en effet, la pioche de cartes est bien souvent épuisée avant même qu’il ait pu jouer. Et comme il n’y a environ que 4 tours par joueur dans cette configuration, on comprend l’énorme frustration que peut ressentir le joueur lésé.

Le deuxième point qui nous a surpris est plus subtil mais nous a quelque peu chagriné lors des premières parties. Mise en situation : c’est au tour de Noé, 6 ans, de jouer et il retourne une quatrième carte. Il a déjà révélé un Monstre vert, un violet et un jaune. Il se dit qu’en retournant une Mosaïque indiquant 4 monstres différents, il n’a aucune chance de perdre. Pourtant 2 Monstres verts se cachent au verso. Enfer et Damnation ! Son tour s’achève brutalement. Noé regarde son papa avec des yeux pleins de haine, l’accusant de ne pas avoir précisé que 2 monstres d’une couleur pouvaient se cacher sous une Mosaïque où un seul est représenté.

Et effectivement, ce choix est assez désarçonnant. On aurait plutôt imaginé ces doubles monstres sous une Mosaïque les présentant en 2 ou 3 exemplaires.

En étudiant la composition des cartes, on comprend vite que les Mosaïques présentant 4 monstres différents et ne donnant donc aucune indication sur celui qui se cache au verso sont à double tranchant : soit elles font gagner beaucoup de « Bonbons », soit elles cachent un double Monstre.

En informer les joueurs avant de jouer rend le Stop ou Encore bien plus maîtrisable et intéressant…

L’Avis de Plateau Marmots (Vincent)

À défaut d’être beau, « Monstrio » est un petit jeu de Stop ou Encore très malin et accessible bien avant les 7 ans qu’indique la boîte. On vous conseille toutefois d’y jouer à 2 (3 au maximum), tant l’attente entre chaque tour est longue à 4, et tant le dernier joueur peut être désavantagé.

On aime:

  • Le principe de Stop ou Encore très malin

On aime moins:

  • Les illustrations trop rétro et minimalistes
  • Le jeu déséquilibré à 4 joueurs

Le trouver:

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