Test – Monsters Club
“La première règle du Fight Monsters Club est : il est interdit de parler du Fight Monsters Club!” La référence est facile… Tellement facile que l’auteur lui-même introduit la règle du jeu par un hommage à ce film culte qui fête cette année ses 25 ans. Le jeu, lui, est issu d’une campagne de financement participatif qui s’est déroulée en mai dernier. Il n’aura fallu que quelques mois pour que toutes les boîtes soient envoyées. Sauf erreur de notre part, aucun monstre ne s’est perdu en chemin. Si vous n’avez pas participé à cette campagne de financement, pas de panique. Les monstres ont aussi envahit l’étal des boutiques ludiques.
Bombez le torse, déposez vos soucis à l’entrée et suivez-nous. On vous ouvre grand les portes du « Monsters Club »
Alexandre Droit |
Pauline Détraz | Bad Luck Games |
2 à 4 joueurs| 7 ans et plus |
Pose de Tuiles, Bluff
Entrée interdite au moins de 7 ans
Pour entrer dans le Monsters Club, il va falloir vous armer de vos 7 printemps et de quelques accessoires : 60 cartes Monstres (pas trop trop effrayants), les 5 Sombres Monstres (particulièrement méchant, comme vous l’apprendrez bientôt) , des jetons Boissons énergétiques (parce qu’il faut bien reprendre des forces) et une carte pour chaque Famille de Monstres.
Brad Pitt-Bull vs Ed Wood Norton
Avant de débuter la partie, chaque joueur pioche au hasard une carte « Famille de Monstres ». Il s’agit du type de monstre que vous devez faire gagner, tout en gardant cette information secrète le plus longtemps possible. Vous risquez sinon de devenir le parfait bouc-émissaire.
Deux premières cartes Monstres sont placées au centre de la table pour débuter la zone de combat. Chacune de ces cartes se divise en deux zones, à la manière d’un domino, chacune représentant un type de monstre.
Le reste des cartes est réparti équitablement entre les joueurs pour former leurs pioches personnelles. Chacun en prend 4 en main et le combat peut débuter.
Combat à tentacules nues
À votre tour, posez l’une de vos cartes sur la zone de combat, en recouvrant partiellement ou totalement une ou des cartes déjà présentes. Soyez assez fin pour ne pas dévoiler trop vite quel type de monstre vous privilégiez.
Si vous recouvrez une case contenant une bouteille de Monster Bull (un soda hypercaféiné qui fait la réputation du Club), vous récupérez l’un des jetons Boissons. Ne les négligez pas, ils rapportent chacun 1 point en fin de partie.
Dans ce combat sans foi ni loi, le seul moyen de protéger vos monstres est de les entourer sur leurs 4 côtés. Ils deviennent alors intouchables et ne peuvent plus être recouverts.
Avant de passer la main au joueur suivant, tirez une carte de votre pioche pour toujours en avoir 4 en main. La partie se termine lorsque chaque joueur a posé sa dernière carte.
C’est le moment de faire entrer les Sombres Monstres dans l’arène. À tour de rôle, vous posez un Sombre Monstre sur la zone de combat pour retirer une carte… même si elle contient des monstres intouchables. On vous avait bien dit qu’ils étaient particulièrement méchants.
Chaque joueur révèle alors sa « Famille de monstres » secrète et additionne le nombre de créatures de ce type, visibles sur la zone de combat. Chacune vaut 1 point. Il ajoute 1 point supplémentaire par jeton Boisson récolté. Celui qui cumule le plus de points est nommé King of Tokyo Monsters Club.
L’avis de Plateau Marmots (Soffy)
Autant vous dire que l’ouverture des portes du « Monsters Club » était très attendue puisque la date de livraison correspondait à l’anniversaire du Marmot. Ne me demandez pas à qui était vraiment destiné le cadeau, vous devez avoir votre petite idée.
Dans le domaine du jeu de société, on est assez fidèles à la maison. Quand on aime les jeux d’un auteur, on suit chacun de ses nouveaux projets parce qu’on a de grandes chances de ne pas être déçu. Ce fut le cas pour « Monsters Club ». Avec Alexandre Droit à la mécanique et Pauline Détraz aux crayons, on n’a pas hésité longtemps pour participer au financement.
En temps normal, je ne joue qu’avec mon marmot, mais là, il s’est trouvé que j’ai glissé discrètement cette petite boîte dans mon sac du week-end, en me disant qu’elle sortirait bien à un moment ou à un autre. Et ce moment est arrivé après un repas éclairé à la lanterne. Chose suffisamment exceptionnelle pour être précisée, j’ai réussi à embarquer tout le monde dans le jeu, le plus jeune comme le plus âgé. Les règles s’expliquent en quelques secondes et se prennent très vite en main. Mais les méninges chauffent, car il faut bluffer jusqu’au dernier moment, histoire de ne pas dévoiler aux autres notre identité secrète. Et ça, c’est un sacré défi, car il y a toujours un moment où l’on finit par flancher. Je crois qu’au 3ème tour j’ai été démasquée, alors que mes deux adversaires ont tenu bon. J’ai pourtant gagné la partie grâce à toutes les boissons que j’avais accumulées, et ça, personne ne l’avaient pas vu venir… Mouhahhhahaha !
« Monsters Club » est un excellent jeu à sortir en famille quand on n’a pas le temps ou l’envie de se lancer dans un gros jeu, mais qu’on cherche à se titiller gentiment les neurones le temps d’une quinzaine de minutes.
On aime:
- Les illustrations (bravo Pauline)
- La simplicité des règles
- Du bluff accessible aux marmots
- Les Sombres Monstres qui peuvent tout faire basculer en fin de partie
- Se poser mille questions sur quel monstre recouvrir
On aime moins:
- Une zone de combat qui peut prendre un peu de place sur la table
- Des cartes qui gondolent un peu