Test – Cubirds

Ça y est, après un hiver interminable, nous y sommes… Le soleil pointe le bout de son nez, les jardins fleurissent, le pollen fait son grand retour : le printemps est vraiment là ! En famille, entre amis, on commence à investir la pelouse, on s’amuse, on rit en écoutant le doux chant des oiseaux qui s’envolent…

Et si au lieu de les écouter simplement chanter, allongés dans notre transat, on ne s’installerait pas à une table, en terrasse pour les collectionner ?

Oh mon zozioooooooo, tu es le plus beau des zozios !!

Vous l’aurez compris, aujourd’hui, ce sont nos chers amis à plumes que je veux mettre à l’honneur, en vous présentant le jeu « Cubirds » un jeu pour 2 à 5 joueurs, à partir de 8 ans, pour des parties d’environ 20 minutes.

Ce jeu de collection, créé par Stefan Alexander et édité chez Catch Up Game, nous propose de renouer avec cette douce période de l’enfance où l’on sortait dans le jardin pour s’allonger sur l’herbe et regarder les oiseaux s’envoler loin, très loin dans le ciel.

En ouvrant la cage boîte : point de Kilo-plastique, point de figurines à profusion, ni de plateau de jeu, mais simplement des cartes, tout un tas de cartes magnifiques, illustrées par Kristiaan de Nederlanden, représentant des oiseaux cubiques.

Oui oui, cubiques : des perroquets carrés, des rossignols carrés, des flamants roses carrés et même des toucans carrés viennent peupler cette jolie petite volière, elle aussi carrée.

Et qu’ils sont beaux (et rigolos) ces zozios ! On peut très bien ne pas adhérer au minimalisme des dessins, mais c’est coloré, c’est tout mignon et croyez-moi, ça plait aux marmots ! Les cartes, dépourvues de texte, rendent le jeu très lisible graphiquement et, du coup, très simple à prendre en main pour les enfants.

Et puis, on ne va pas se mentir, en tant que parents, on apprécie vraiment que le thème « minimaliste » soit poussé jusque dans le packaging. On a un contenant à la bonne taille, dont la forme est cohérente avec le thème, et qui pourra contenir, sans aucun souci, les 110 cartes, mêmes sleevées (Ah ah, vous la voyez, la maman stressée par les traces de chocolat sur le matériel).

Mais euh, on en fait quoi de tout ce tas d’oiseaux ?

Chaque carte du jeu représente donc un oiseau se reposant près d’une clôture (ben oui, les câbles électriques c’était trop dangereux pour nos marmots J)  et le but du jeu va être de rassembler les oiseaux par famille afin de les aider à s’envoler tous ensemble vers leur nid, dans la joie, la bonne humeur, toussa toussa.

La préparation du jeu est très simple : au début de la partie, on installe les cartes les unes à côté des autres, en formant une grille composée de 4 rangées de 3 oiseaux chacune. Il faut bien faire attention à ce que deux espèces identiques ne soient pas sur la même ligne (dans ce cas, on défausse la carte en double et on en place une nouvelle).

Ensuite, chaque joueur reçoit 8 cartes, qui constitueront sa main de départ, ainsi qu’une carte supplémentaire, placée face visible devant lui, qui représentera la première espèce de sa collection.

Bon d’accord, ça a l’air simple ton jeu, mais comment on les attire les oiseaux ? On leur jette des graines ?

Le vrai gros point fort de Cubirds, c’est que les actions réalisables sont au nombre de deux. Pas plus. Et c’est parfait pour les enfants.

Parce qu’il faut être honnête, les marmots sont plus à même de commencer à construire une vraie stratégie quand il n’y a pas 15 actions possibles à chaque tour.

La première action est obligatoire : il va falloir poser, au minimum, une carte sur la gauche ou la droite d’une des rangées d’oiseaux.

Pourquoi je parle d’une carte minimum ? Car on doit obligatoirement déposer sur la table toutes les cartes de la même espèce qu’on a en main. Exit l’envie de faire de la rétention de toucans, on les pose tous et puis c’est tout !

Ce côté peut paraître un peu punitif pour certains marmots, notamment les plus jeunes, pour qui la notion de frustration est encore fébrile, car, contents d’avoir réussi à se créer une magnifique collection de rossignols, ils vont devoir accepter de s’en séparer pour gagner parfois 1 seul petit flamand rose.

Et oui, vous l’aurez compris, poser des cartes permet d’en regagner, parfois peu, parfois beaucoup :

  • Si la rangée choisie contient la même espèce que celle posée, on remporte la totalité des oiseaux présents entre les deux cartes identiques.
  • Si la rangée choisie contient des espèces différentes de celle posée, on prend les deux premières cartes de la pioche.

Quand je vous le disais que les règles sont enfantines Jil existe néanmoins une petite subtilité : si un joueur pose la dernière carte de sa main pendant son tour, tout le monde doit défausser les cartes de sa main et on distribue une nouvelle main de 8 cartes.

Durant les premières parties, cette règle nous a valu quelques crises de pleurs à la maison, car, au moment où Papa posait sa dernière carte, mon fils voyait alors s’envoler (sans mauvais jeu de mot) la collection de rossignols qu’il avait eu tant de mal à obtenir.

Mais plus on joue, plus il apprend à anticiper en observant la main des autres joueurs. On sait tous à quel point c’est dur de capter l’attention des enfants en dehors de leur tour et là, rester attentif est presque une nécessité pour prétendre à la victoire.

Mais, mais, mais tes piafs là, tous carrés et sans ailes, comment diable vont-ils voler ??

Oui, c’est vrai, je vous ai dit, plus haut, que le but du jeu, c’est quand même de faire s’envoler les oiseaux.

Pour les faire voltiger dans le ciel, on peut décider, à la fin de son tour de réaliser une seconde action qui, elle, est facultative : faire une envolée d’oiseaux.

En fonction du nombre de cartes (de la même espèce) jouées, on réalisera soit une petite envolée qui nous permettra d’ajouter 1 oiseau à notre collection ou alors une grande envolée qui permettra d’y ajouter 2 oiseaux identiques.

Le nombre d’oiseaux requis pour chaque type d’envolées est d’ailleurs rappelé en haut de chaque carte. Nul besoin de se référer sans cesse à la règle du jeu. Et ça aussi, en tant que parents, on apprécie.

Bon c’est bien beau tout ça, on a étalé plein d’oiseaux, mais comment on gagne ?

Dans Cubirds, il y a deux façons de remporter la victoire :

  • Réaliser une collection de 7 espèces différentes
  • Réaliser une collection contenant au moins 2 groupes de 3 oiseaux identiques devant soi.

Je vous entends déjà me dire, vous là-bas au fond : « Ah ah ah, ben c’est pas dur, il suffit de faire 2-3 grandes envolées et c’est la victoire assurée !! »

Croyez-moi, Cubirds semble très simple, mais il est, en réalité, plein de subtilités. Et je peux vous certifier que mon fiston me bat très régulièrement en se dépêchant d’enchaîner les petites envolées… Alors que je peine à attraper deux rossignols, lui a déjà 5 ou 6 espèces différentes devant lui.

L’avis de Plateau Marmots

Vous l’aurez compris, j’aime beaucoup Cubirds, parce que c’est un jeu rafraîchissant, facile d’accès, et très simple à appréhender pour les enfants. Sans que, pour autant, les adultes s’ennuient ! Même si le jeu est annoncé pour des marmots à partir de 8 ans, la durée assez courte des parties et la simplicité des règles permettent de commencer à y jouer avec des enfants un peu plus jeunes, d’autant plus s’ils sont familiarisés avec le monde ludique.

Cependant, le fait qu’il n’y ait pas de limite au nombre de cartes en main peut parfois être un handicap pour les petits marmots car ils peuvent, facilement, se retrouver avec la moitié de la pile de cartes à tenir entre leurs petits doigts.

On aime :

  • La simplicité des règles
  • Un jeu où les petits peuvent jouer avec les grands sans que personne ne s’ennuie
  • Un petit format qu’on peut facilement transporter
  • Des parties assez courtes
  • Les graphismes minimalistes qui procurent une bonne lecture visuelle aux enfants

On aime moins :

  • Certaines actions peuvent frustrer l’enfant
  • La taille de main illimitée qui favorise la « collectionnite aigüe » chez les plus jeunes

Où l’acheter ?

Chez Philibert
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Fiche technique

Un jeu de Stefan Alexander
Illustré par Kristiaan de Nederlanden
Edité chez Catch Up Game
A partir de 8 ans (mais franchement un peu avant)

Pour aller plus loin :

One thought on “Test – Cubirds

  • 16 mai 2019 à 12 h 00 min
    Permalink

    Super article très qualitatif ! Merci ça m’a donné envie d’y jouer avec mon fils de 6 ans.

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