Test – Dinos Rigolos

 Ça alors ! Des os de dinosaures ont été mis à jour par votre expédition ! Vite, partez avec votre équipe pour les ramasser ! Vous pourrez ensuite reconstituer les squelettes de dinosaures le plus fidèlement possible… à moins, évidemment, que vous ne les remontiez n’importe comment ! Après tout, vous allez peut-être créer une étonnante combinaison, digne des plus grands Dinos-Rigolos ?

Dinos Rigolos est un jeu de dextérité stratégie pour 2 à 4 joueurs à partir de 6 ans. Il est signé Charles Chevallier et illustré par Cyril Bouquet.

“Rigolos”, vraiment ?

On va être honnêtes avec vous, ce jeu est resté assez longtemps sur notre pile de tests, pour une très mauvaise raison. En fait, le titre du jeu avait tendance à nous bloquer, tant il évoquait un jeu fast-gaming que n’aurait pas renié Goliath ou Splash-toys. Délit de faciès, assurément, car il aura suffi d’une première partie pour que nous réalisions notre erreur. Mea culpa, donc, car Dinos Rigolos est une véritable pépite ludique qui invite à fusionner les genres pour une grosse dose de fun. Une petite leçon d’humilitude, pour nous donc.

Leur vision est basée sur le mouvement

La première chose qui surprend, à l’ouverture de la boîte, c’est la présence d’une… pince à épiler. Bon, ce n’est pas véritablement une pince à épiler, mais elle rappelle furieusement ce précieux ustensile, si cher aux experts chirurgiens du bon vieux Docteur Maboul. La pince (en plastique) est longue et très agréable à prendre en main. On se sent déjà archéologue en herbe rien qu’en la tenant, ce qui est plutôt chouette !

Et de fait, nous n’allons pas opérer, mais exhumer les os dissimulés sous notre campement. Il faudra toutefois procéder délicatement pour ne rien faire tomber, sous peine de voir notre précieux butin nous échapper.

Avec Dinos Rigolos, autant vous prévenir : nous sommes ici clairement en présence d’un jeu qui va demander au plus nerveux d’entre nous de boire une camomille avant la partie, car une fois le jeu mis en place (directement sur la boîte !) il faudra faire preuve de précision, de calme… et de stratégie.

Chuis tombé sur un os ! 

Vous voici donc promu expert archéologue, ayant la responsabilité d’un site de fouilles. La mise en place nous met directement dans l’ambiance, d’autant plus qu’elle s’effectue de manière amusante et que l’on joue ensuite directement sur le dessus de la boîte.

Le jeu est essentiellement composé de tuiles « squelettes de dinosaures », réparties au hasard sur le site de fouille. Ces tuiles représentent la tête, le corps ou les pattes de la bestiole que vous souhaitez reconstituer, et elles sont recouvertes de 4 tuiles « Campement ».

À votre tour de jeu, vous devez tenter de récupérer un morceau de squelette, SANS faire tomber les pierres présentes sur les campements. Un peu comme au Mikado, vous devrez donc repérer les tuiles les plus simples à attraper, puis les récupérer en douceur avec votre pince. Si pendant la manœuvre vous faites tomber l’une des pierres des campements, ou une tuile squelette hors de la boîte de jeu, alors votre tour prend aussitôt fin et vous obtenez une moitié d’os pour vous consoler. Ne râlez pas trop, ce sera tout de même fort utile plus tard.

En revanche, si vous parvenez au fil des tours à récupérer une tête, un corps et deux paires de pattes, vous pouvez alors construire votre dinosaure en emboîtant les pièces. Et là, ça devient véritablement intéressant…

Chaque tuile squelette est marquée d’une couleur, indiquant quel est le type de dinosaure que vous êtes en train de reconstituer. Si vos pièces sont de couleurs différentes, félicitations : vous avez créé un dino rigolo (quel nom horrible, sérieux !) et il vous rapporte 6 points. En revanche, si vous avez tous les éléments d’un même dinosaure, vous aurez alors reconstitué un dinosaure authentique et vous marquerez alors 10 points, bim : Thibou sera fier de vous. Il faudra donc prendre des risques pour récupérer non seulement les pièces les plus accessibles, mais également celles qui vous manquent pour recréer un dino digne de ce nom !

Plein les fouilles !

Pour apporter un peu plus de variété, certains squelettes ne permettent pas de reconstituer un dino, mais ils déclenchent un événement sitôt qu’ils sont exhumés. Échange de tuiles, vol de points à l’adversaire, nouveau tour de jeu… autant de petits événements qui viendront pimenter les parties et apporter de l’interaction directe entre les joueurs.

La partie prend fin lorsque 5 dinos (rigolos ou sérieux) auront été reconstitués. Les joueurs finissent leur tour et tout le monde compte ensuite ses points : un total composé du score des dinos, des squelettes non reconstitués, des os récoltés en cours de partie, mais aussi (haha !) des objectifs accomplis.

Car oui, petit twist final, 3 objectifs sont révélés en début de partie, vous permettant de marquer des points à chaque réalisation. Il vous sera par exemple demandé d’être majoritaire sur une couleur de dinosaure, d’assembler un dino (très) rigolo avec des pièces des quatre couleurs primaires, posséder 6 jetons os, etc. Des points de victoire sont bien évidemment à gagner, ce qui viendra parfois bousculer un peu le décompte final, souvent serré.

Sensations de jeu

Si on aime ce jeu d’amuuur, c’est avant tout parce qu’il fonctionne incroyablement bien. Le combo adresse/collection/stratégie est redoutablement rafraîchissant, car il ne faut pas perdre de vue les meilleures possibilités de scoring tout au long de la partie. Le dilemme est constant : faut-il privilégier la pièce la plus accessible ou celle qui manque pour créer LE dino parfait ? Il est aussi très utile d’observer ce que font les autres joueurs pour ne pas hésiter à leur chiper une pièce qui leur serait indispensable. On rappelle à tous hasard qu’une tuile « événement » permet d’échanger l’un de ses squelettes contre celui d’un adversaire (tant qu’il n’est pas monté sur un dino, évidemment), ce qui est toujours très utile pour compléter le dinosaure de ses rêves… ou empêcher un adversaire de finir le sien. Fourbe, mais tellement bon.

La force de ce jeu, c’est que tout le monde s’amuse, quel que soit son niveau. Les plus petits joueront pour faire des dinos, et les plus grands pour optimiser à outrance chaque tour de jeu en fonction des objectifs disponibles. De multiples lectures, donc, pour un jeu aussi accessible qu’abouti.

L’avis de Plateau Marmots

S’il se présente de prime abord comme un « simple » jeu d’adresse, Dinos Rigolos déploie en fait une redoutable finesse au fil des parties, alors que l’on s’amuse de plus en plus à reconstituer des dinos, à privilégier les pièces susceptibles de bloquer les adversaires et à remplir les objectifs, source de gros points en fin de partie. Le jeu est rapide et rythmé, pour des parties familiales toujours riches en tension et en rebondissements. Facile à sortir, amusant à mettre en place et rapide à jouer, Dinos Rigolos s’inscrit d’emblée comme un indispensable pour les marmots qui apprécient les dinos. C’est-à-dire à peu près tous. Avis à l’éditeur : une version Gundam/Evangelion/Goldorak 100% geek vous ouvrira les portes du succès planétaire !

On aime

  • Un jeu de dextérité/collection franchement malin
  • Matériel solide
  • Les tuiles événements
  • Les tuiles objectifs
  • La difficulté paramétrable
  • La salade de points

On aime moins

  • Le titre, sérieux. 

Votre marmot risque fort d’aimer ce jeu si…

  • Il aime les dinos
  • Il aime les salades de points

Compétences travaillées

  • Dextérité
  • Anticipation
  • Calcul d’objectifs

Le trouver

En vidéo

Fiche technique

  • Un jeu de Charles Chevallier
  • Illustré par Cyril Bouquet
  • Pour 2 à 4 joueurs
  • A partir de 6 ans
  • Edité par Happy Baobab

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