Test – Théo le pompier

Quel gamin, à un moment de sa vie, n’a pas répondu « POMPIER ! » à la fatidique question « qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand » ? Le gros camion rouge, la grande échelle, la sirène qui fait PIMPON… En grandissant, les plus tenaces se seront laissés bercer par « Backdraft » dans lequel Kurt Russel aimait bien jouer avec son tuyau, entre autres pour combattre les incendies.

Et finalement, ça tombe bien, car c’est le pitch de Théo Le Pompier, édité par Haba : « Raccordez la lance et éteignez le feu ». Du coup, pour les parents frustrés qui, comme moi, auront fini comptables ou commerciaux au lieu de pompiers, l’occasion est trop belle de pouvoir, l’espace de quelques parties, enfiler le casque, et sensibiliser notre progéniture aux dangers du feu. D’une pierre (à briquet), deux coups !

Théo le Pompier est un jeu de mémoire coopératif pour 1 à 4 joueurs. Il est signé Annemarie Hölscher et illustré par Anna Lena Räckers.

C’est pas moi qui l’ai brûlée, c’est la cantinièreuuu

Dans Théo le Pompier, on incarne Théo… un pompier… et comme tout bon pompier qui se respecte, Théo est là pour éteindre des incendies, avec sa lance, son seau, ou son extincteur. Et Théo a du boulot sur la planche, parce c’est carrément autour de la caserne que le feu se répand. Dans un tas de bois, sur un barbecue, dans un moteur de tondeuse à gazon… c’est bien simple, on se demande comment ce n’est pas la caserne elle-même qui brûle.

En ouvrant la boîte, on retrouve un matériel un peu chiche en quantité, mais qui colle bien à la thématique.

Jugez plutôt : on y retrouve pêle-mêle un camion de pompier (la base), un pompier en bois, un seau et un extincteur en bois de bonne taille que les mains des marmots ne cesseront de vouloir attraper, une lance incendie (une vraie ! enfin, en bois et en corde hein, mais franchement, ça le fait !!!), 8 tuiles recto-verso représentant différents lieux en proie aux flammes à éteindre (un côté incendie, un côté « calme), 6 jetons pour les équipements et les flammes et, clou du spectacle : UNE VRAIE CASERNE DE POMPIER !!! rhaaaa je ne suis que joie.

Mention spéciale pour la caserne qui est incarnée par la boîte elle-même. Pratique pour le rangement et la mise en place rapide.

Ceux qui connaissent HABA ne seront pas dépaysés. C’est plutôt joli, coloré, le graphisme parle bien aux enfants et chez nous en tout cas, c’est l’un des jeux que « Mininous » sort le plus souvent.

Piiin-pooonnn

La mise en place est simple comme jeter un seau d’eau sur un feu naissant (moi, perso, j’aime bien les jeter sur les chats qui envahissent mon jardin, mais c’est une autre histoire). On place la boîte de jeu caserne au centre de la table, et on l’entoure des tuiles côté « incendie ».

On place ensuite les 6 jetons sur le camion de pompier. Tout le monde le sait, les pompiers partent équipés et on retrouvera donc dans le camion tout le nécessaire pour éteindre les flammes : une lance, un seau, un extincteur. Le hic, c’est que vu que nos pompiers sont un peu tête en l’air, le camion commence aussi à prendre feu, et deux jetons sont des flammes qui font passer la main au joueur suivant.

Une fois la mise en place réalisée, l’enfant qui fait le mieux le bruit du camion de pompier (ou celui qui l’imite le plus fort, ou encore mieux, celui qui a carrément déjà éteint un incendie) commence à jouer. Il choisit quel incendie il souhaite éteindre en premier et place Théo sur la tuile correspondante.

La première partie du jeu le pousse à observer l’extérieur de la caserne pour repérer avec quel outil il doit éteindre le feu. En effet, chaque façade de la caserne indique comment éteindre l’incendie.

  • S’il s’agit d’une bouche à incendie ou du camion de pompier, il devra alors dérouler la lance et la connecter au camion ou la bouche à incendie sur la boîte et la donner à Théo pour éteindre le feu.
  • S’il s’agit de l’extincteur ou du seau, il devra alors s’emparer de l’objet correspondant.

Mais la vie d’un pompier n’est pas de tout repos, une fois qu’il aura compris quel accessoire utiliser, il devra courir au camion et retourner l’un des jetons présents. On arrive alors sur la partie “mémoire” qui fait frémir tout parent qui se respecte (mais avec seulement 6 jetons, ça va bien se passer, promis).

  • S’il révèle le même objet que celui identifié devant la caserne, bingo ! Il pourra alors retourner sur la tuile avec ledit objet, éteindre le feu, et retourner la tuile côté « calme ».
  • S’il tombe sur le mauvais objet, raté, il passe la main au joueur suivant.
  • Si par malheur il tombe sur une flamme, le feu repart de plus belle, depuis le camion, et il faudra retourner une tuile éteinte côté incendie.

A chaqueeeuuu signal d’alarme…

Théo le Pompier mêle donc de façon intelligente observation, mémoire et manipulation fine. On pourra en plus profiter de chaque partie pour sensibiliser l’enfant aux risques du feu, ou encore lui proposer de décrire le matériel qu’il a sous les yeux et dans les mains.

Mininous l’a adopté tout de suite, et s’amuse beaucoup à éteindre les incendies après avoir branché la lance sur la caserne et l’avoir donné à Théo, tout en imitant le bruit de l’eau qui est projetée.

La thématique y est pour beaucoup, le pompier reste une valeur sûre chez la plupart des enfants, le nombre de jetons à mémoriser n’est pas trop important et permet de ne pas complexifier l’exercice et on trouvera toujours une petite histoire rigolote à lui raconter sur telle ou telle tuile (ahahaha regarde, c’est mamie qui a chaud aux fesses sur le banc)

Ça sent la fumée, là, non ?

Si le jeu est fluide et plaisant, je lui reprocherais toutefois deux choses :

Primo, j’aime bien quand une table de jeu est « ordonnée » (autant qu’une table 2+ peut l’être, ne m’en voulez pas, je débute). Mais ici c’est vite le bordel, car les tuiles incendies sont simplement posées devant la caserne. Du coup, chaque fois que Mininous veut brancher le tuyau, elle empoigne la boîte, ce qui a pour conséquence de déplacer les tuiles. Or, vu que le principe du jeu veut que l’enfant observe la caserne devant la tuile à éteindre, on passe plus de temps à replacer lesdites tuiles qu’à éteindre les incendies. Vous allez me traiter de psychorigide, d’accord, mais c’est un peu frustrant.

Secundo, le matériel est effectivement très chouette, mais à mon sens, le problème ci-dessus aurait pu être évité avec une lance un peu plus longue. Le Chef m’a récemment fait remarquer que la longueur du tuyau était peut-être limitée pour des questions de sécurité pour nos chères têtes blondes, ce que je veux bien croire… mais la taille ça compte, et là, c’est trop court ! Les 2+ galèreront donc à raccorder la lance au pompier avant de la raccorder à la caserne (ou inversement) et on finira finalement par ne plus la raccorder à la caserne pour nous concentrer sur la partie que tient Théo.

L’avis de Plateau Marmots

Théo le Pompier est donc une chouette expérience de jeu coop’ qui permet de découvrir l’univers des pompiers dès 2 ans. Les enfants adoreront éteindre les incendies en passant du seau à l’extincteur et surtout à la lance, en faisant courir Théo de feu en feu en passant par le camion de pompier. Le jeu, basé sur la mémoire, invite à se souvenir de l’emplacement des jetons nécessaires à l’extinction des feux, et surtout à éviter les jetons-flammes qui ne manqueront pas de déclencher de nouveaux départs de feux. Le jeu fonctionne bien, et il y a fort à parier que vous entendrez résonner souvent la sirène bi-ton dans votre salon une fois la boîte ouverte. On regrettera toutefois que les parties tournent régulièrement au capharnaüm sur la table, ce qui gênera un peu leur déroulement. Rien de grave (il sera facile de bidouiller une lance plus grande avec un lacet, par exemple) car le plaisir de jeu est bel et bien là, et s’il peut introduire rapidement la notion de dangerosité du feu auprès de nos marmots, le jeu sera même particulièrement utile. Au final un jeu de mémoire plutôt sympathique, au matériel que l’on a grand plaisir à manipuler !

Chez PM, on a aimé :

  • La thématique : les gros camions rouges, c’est la classe, et les pompiers font toujours leur petit effet au bal de promo
  • Le matériel : ça rutile comme un VSL (Véhicule de Secours Léger) tout neuf, et tout rouge. C’est mignon, rigolo, détaillé. Bref, on aime.
  • L’ambiance : entre sirène de pompier, jet d’eau et cris en tout genre, on ne s’ennuie pas (et on ne s’entend pas beaucoup).
  • La possibilité de faire un peu de pédagogie sans être relou.

Chez PM, on a moins aimé :

  • La taille de la lance, trop courte pour que les enfants s’en servent sans galérer
  • Le côté « bordélique », conséquence directe du point précédent. Les parents passeront leur temps à ranger les tuiles autour de la caserne.

Compétences utilisées

  • Mémoire
  • Motricité fine
  • Observation

Le trouver

Fiche Technique

Un jeu de Annemarie Hölscher
Illustré par Anna Lena Räckers
Pour 2 à 4 joueurs
A partir de 2 ans
Illustré par Haba

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.