Test – Fotofish

–          Tu fais quoi avec l’aquarium, Jean-Kévin ?
–          Je prends des photos des poissons, maman !
–          Fais attention mon chéri, c’est quand même un iFaune50 Turbo Championship Édition
–          T’inquiète, papa, je gère, oups !
–          « Plouf » ? Qu’est-ce qui a fait plouf, mon chéri ?
–          Euh…

Vous avez envie de prendre des photos de vos compagnons sous-marins sans perdre un rein à chaque cliché ? Vous voulez plonger au cœur des océans même quand la température de l’eau est réglée sur glagla ? Alors, mettez votre maillot, et ouvrez la boîte de Fotofish.

Fotofish est un jeu d’observation / rapidité de Michael Kallauch et illustré par Rasa Joni et Gediminas Akelaitis. Destiné à 2 à 4 petits plongeurs, il est édité par Logis.

[Ce jeu nous a été gracieusement mis à dispo par l’éditeur. Non pas que ça change quoi que ce soit à notre avis, mais au moins vous êtes au courant :)]

Les Cousteau se couchent tard !

Allez plouf, nous voilà sous l’eau, appareil photo en main. Notre objectif : ramener les plus belles photos de poissons, et si possible avant nos adversaires !

Finaliste du Kinderspiel des Jahres 2020, Fotofish est un étonnant jeu d’observation/rapidité qui permet de nombreuses configurations de jeu pour équilibrer les chances entre les joueurs. Si son principe est très simple, son souci d’équilibrage permet de très jolies parties en famille. Et pour être plus précis sur ce point : Foto Fish est un jeu compétitif « gentil », qui invite le leader à dépanner les autres plongeurs et ne jamais les laisser en cale sèche. Une manière assez enthousiasmante de s’assurer que les plus petits auront toujours leur mot à dire en cours de partie…

La découverte du jeu se fait dès l’ouverture de la boîte (avec une direction artistique qui ne laissera personne indifférent). Le jeu se compose de 4 plateaux individuels recto verso, d’une flopée de jetons, d’une paire de dés et de 8 appareils photo en carton. Comme toujours avec Logis, le matériel est solide et la règle est limpide. Vous aurez compris le jeu avant même d’avoir achevé la lecture de ce test.

Minute sous-marine, minute sous-marine !

Pour jouer, chaque plongeur choisit un plateau de jeu, représentant le fond des océans. Et attention : si tous les plateaux représentent des poissons colorés, chaque plateau est différent dans la disposition des poissons. Il sera donc inutile de copier chez le voisin : il ne nage pas dans les mêmes eaux que vous, ce qui est fort malin.

Les joueurs se saisissent ensuite d’un appareil photo. Chaque appareil est en fait un cadre, permettant de couvrir 4 ou 6 cases du plateau. Les appareils photo jaunes (4 cases) sont les plus simples à utiliser pour les premières parties. Chaque joueur place enfin une tête et une queue de poisson au-dessus de son plateau, et l’ensemble des jetons poiscaille à proximité. Ce sont les jetons qui seront utilisés pour déterminer le vainqueur.

Une fois que chacun est équipé, la course aux images peut alors commencer.

Sous l’océaaaaan

À chaque tour, l’un des joueurs lance les deux dés, dont les faces représentent des poissons colorés. Chaque joueur doit alors photographier les poissons concernés sur son plateau de jeu. Pour y parvenir, il doit faire glisser son appareil photo sur le plateau (sans le soulever !) jusqu’à ce qu’il localise les poissons indiqués par les dés, sans qu’aucun autre ne soit présent. Bah oui, on ne veut pas d’invité surprise sur la photo ! Il sera bien évidemment interdit de placer l’appareil photo en diagonale ou de dépasser des bords du plateau. Le premier joueur qui parvient à isoler les poissons sur l’écran de son appareil crie « clic ! ». Il remporte alors un gros segment de poisson et le place entre la tête et la queue.

Les autres joueurs, quant à eux, poursuivent leur recherche. Ceux qui ont déjà trouvé pourront volontiers aider ceux qui galèrent encore, sans que cela n’ait d’incidence sur la partie. Pourquoi ? Parce qu’à la fin, chacun récupèrera un segment de poisson (plus petit que le premier, évidemment), et tout le monde aura la joie de marquer des points. Bref, tout le monde sera à peu près logé à la même enseigne, et on comprendra que le scoring est davantage un prétexte qu’une fin en soi. C’est simple, efficace… et addictif !

Plein de belles idées !

Si le principe est très simple, Fotofish est truffé de belles idées qui lui donnent une saveur toute particulière.

La première, et la plus évidente, c’est qu’il est possible de paramétrer la difficulté de manière intuitive et immédiate, afin de donner aux plus petits une chance de gagner contre les plus grands, façon « Gagne ton Papa ». Chaque plateau de jeu est en effet recto verso, avec une difficulté différente de chaque côté (les poissons sont plus ou moins nombreux). Les plus grands joueront donc volontiers sur la face « difficile » avec des poissons serrés comme des sardines (et plus difficiles à isoler). Mais il est également possible de choisir le GRAND appareil photo plutôt que le petit. Ce dernier est évidemment plus complexe à manier, car il a une fenêtre de 6 cases, et il sera donc plus compliqué de l’utiliser pour isoler deux poissons dans une mer encombrée.

Bref : en jouant avec les paramètres de difficulté proposés par le jeu, il est assez simple de permettre des affrontements entre la petite de 4 ans et le grand de 7 ans, avec une garantie d’amusement pour chacun des joueurs autour de la table. En fin de partie, même les perdants auront réalisé un joli poisson coloré en cumulant les segments de poisson : une jolie consolation.

Plein de modes de jeux à essayer

Les règles du jeu (qui tiennent en une page recto verso) ne sont d’ailleurs pas avares de conseils pour des parties toujours plus variées. L’une d’entre elles nous plaît beaucoup : après chaque photo, les joueurs font passer leur plateau de jeu au voisin de gauche. Comme ils sont tous différents, ce sera toujours un peu plus difficile de s’y repérer. C’est particulièrement bien vu.

Des choses à redire ?

Non. Enfin pas vraiment. Le truc c’est qu’il ne faut pas prendre Fotofish pour ce qu’il n’est pas. C’est un « petit jeu », sans enveloppe à ouvrir et sans mode campagne activable. Plus sérieusement, c’est le type de jeu que l’on sort très régulièrement pour des parties de 10-15 minutes, mais qui ne va évidemment pas occuper vos marmots une heure durant. Il est rapidement répétitif après trois ou quatre parties, mais son propos n’est pas de scotcher toute la famille autour de la table une heure durant. C’est le jeu typique de « l’heure du goûter », pour se retrouver tous ensemble autour de la table juste après les devoirs du soir. Son énorme accessibilité le rend aussi très rapide à sortir et à jouer, ce qui permettra de laisser les enfants y jouer entre eux sans se poser la question de l’équilibrage. Un excellent point !

L’avis de Plateau Marmots

Au final, Fotofish est un jeu aquatique particulièrement accrocheur, qui permet d’exercer son sens de l’observation/rapidité avec plus ou moins de handicaps. Idéal pour les 4 – 8 ans, le jeu sort très facilement pour des petites sessions de quelques minutes. Un goûter ? Un anniversaire ? Un coup de spleen de dimanche soir ou de veille de rentrée ? Hop, il permet de s’amuser en quelques secondes. Une jolie réussite pour toute la famille qui permet de mettre très rapidement en place de nombreuses règles « maison » pour en développer le gameplay. Un vrai coup de cœur pour cet excellent « petit jeu », simple, rapide et adaptable selon les joueurs et les envies !

On aime

  • Simple et rapide à sortir
  • Ingénieux
  • Possibilité de jouer entre joueurs de différents niveaux
  • Tout le monde gagne

On aime moins

  • Rien !

Le trouver

Fiche Technique

Fotofish est un jeu de Michael Kallauch
Illustré par Rasa Joni et Gediminas Akelaitis
Pour 2 à 4 joueurs
Edité par Logis

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