Test – Triplett’ et Cacahouèt’

La folie des Jeux Olympiques bat son plein, et nos légumes préférés ne veulent pas passer à côté ! Olive, cornichon, tomate et cacahuète ont eux aussi décidé de monter sur le podium afin de montrer leurs bonnes têtes de vainqueurs. Alors, regardez-les bien, car vous devrez être le premier à repérer QUI est la vraie star parmi ces quatre prétendants !

Triplett’ et cacahouèt’ est un jeu d’observation / rapidité de Jean-Jacques Derghazarian illustré par Marie Cottu pour 2 à 6 joueurs à partir de 6 ans. C’est édité par Widyka !.

[Ce jeu nous a été fourni par Widyka en vue de réaliser ce test. On aurait préféré être grassement rémunérés pour en dire sournoisement du bien, mais ce n’est hélas pas le cas. En tout cas, y parait que ça fait stylé de préciser que nous avons reçu ce jeu gratuitement, alors on le précise. Voilà voilà.]

Un petit mot sur l’édition

Il y a toujours un petit peu d’appréhension, à l’ouverture d’un jeu comme ceux de Widyka. Non pas qu’ils soient forcément mauvais, ça non. Mais ils souffrent parfois d’une méfiance accrue, car ils sont bien souvent distribués en Grandes Surfaces, à côté des Playmobils et des Barbies. Et les jeux de ce type ont un ADN commun : les auteurs ne sont pas mentionnés, le matériel est souvent décevant et l’intérêt des jeux parfois faible. Il y a, bien entendu, de nombreuses exceptions, mais nous avons toujours un premier moment de méfiance quand nous partons à la découverte de ces titres.

Autant le dire tout de suite : nous en sommes pour nos frais et c’est au contraire une série de bonnes surprises qui nous attendent à l’ouverture de Triplett’ et cacahouèt’. Non seulement les auteurs sont cités sur la boîte, mais les cartes qui composent le jeu sont de bonne qualité, avec des illustrations fort réussies. Pardon, chère team Widyka, pour ces a priori d’un autre âge.

3 légumes, une cacahuète, plein de possibilités

Le jeu se compose d’un deck de 72 cartes, représentant des scènes de podium après une épreuve sportive. Quatre amis se disputent systématiquement la victoire : Cornichonchon, Tomato Cerise, Rig’Olive et Cacachouette.

Triplett’ est un jeu d’observation où, à l’instar du Dobble, les joueurs doivent observer simultanément plusieurs cartes. En l’occurrence, le but du jeu est ici d’être le premier à pouvoir annoncer que le même personnage occupe les 3 différentes marches du podium sur 3 cartes différentes.

La mise en place du jeu est particulièrement rapide : le deck est divisé en trois piles à peu près équivalentes, et une carte de chaque pile est piochée et placée devant la pile correspondante.

Les joueurs doivent alors observer les cartes le plus rapidement possible afin de déterminer si un personnage est présent sur les 3 marches du podium.

Si aucun d’entre eux ne remplit cette condition, alors une nouvelle carte est piochée de l’une des piles et se place sur la carte face visible correspondante (ce qui modifie évidemment les possibilités).

Dès qu’un joueur repère un même personnage sur les 3 différentes marches du podium sur les 3 cartes, il doit crier son nom. Il remporte alors la pile de cartes correspondant à l’emplacement où le personnage était sur la plus haute marche. Les cartes sont placées devant le joueur : elles serviront de score en fin de partie.

Une nouvelle carte est ensuite placée face visible sur l’emplacement laissé vide et un nouveau round commence, jusqu’à épuisement de l’une des piles. Les piles restantes sont alors remélangées pour former trois piles, jusqu’à épuisement total des cartes.

À la fin, le joueur qui a remporté le plus de cartes gagne bien évidemment la partie (et ira manger des légumes, pour fêter ça).

Tension et mini tactique

Comme tout bon jeu d’observation/rapidité bien pêchu, Triplett’ et Cachouèt’ ne manque pas de petits pièges visuels pour tromper vos yeux. Il en va assurément de la posture des légumes, tantôt debout et fiers, tantôt allongés et épuisés, pour vous faire douter qu’il s’agisse bien de la même personne. Le fond de couleur des cartes varie, lui aussi, exprès pour obliger votre cerveau à opérer un reset entre chaque carte et du coup perturber votre temps de réaction. Quant à la taille, elle compte plus que jamais puisque chaque personnage est d’une taille différente. Ça n’a l’air de rien, mais quand vous verrez que le concombre qui est deuxième est en fait plus grand que l’olive qui est première, vous allez moins rigoler.

Chaque nouvelle carte qui se superpose à une autre ferme autant de possibilités qu’elle n’en ouvre, et il est toujours stressant de se dire que chaque nouvelle carte dévoilée pourrait fort bien révéler une triplett’.

Et c’est là que la – petite – part de tactique entre en jeu. Chaque joueur, à son tour, décide de la pile sur laquelle il va piocher une carte pour remplacer celle qui est face visible. Si vous avez une tomate en 1ère position sur la carte de gauche, et une tomate en 3e position sur la carte du milieu, il est fort probable que vous serez tentés d’aller piocher du côté du tas de droite pour tenter de trouver une tomate sur la seconde marche du podium.

Le souci c’est que votre cerveau est à ce point obnubilé par les tomates que vous aurez totalement zappé le cornichon en 3e position sur la première carte et celui en 2e position sur la carte du milieu. Vous retournerez alors la troisième carte et vous dévoilerez un podium 1 – Cornichon 2 – Olive 3 – Tomate. Et si votre cerveau sera triste de ne pas voir la tomate attendue là où vous l’espériez, celui de votre fils de 6 ans (moins encombré que le vôtre) verra tout de suite la triplett’ de cornichons (et il vous affublera de ce même surnom, assurément).

Chaque carte retournée est donc un chouette moment de tension alors que les cellules grises turbinent pour déjouer les mini-pièges tendus par ces légumes facétieux.

On monte en gamme ?

Le jeu propose par ailleurs une mini variante afin d’apporter – un peu – de diversité au jeu. Une nouvelle opportunité de remporter des cartes est offerte si le même personnage est sur la plus haute marche du podium sur les 3 cartes. Le joueur qui annonce « Triple Marche » ou « Triple + nom du personnage » remporte alors la pile de cartes de son choix. Cela crée un peu de variété après quelques parties, sans vraiment changer les sensations de jeu. De notre côté, nous n’en avons pas abusé.  

L’avis de Plateau Marmots

Catégorie observation et rapidité, Triplett’ & Cacahouèt’ est particulièrement explosif et permet des parties particulièrement fun entre 3 et 5 joueurs. On peut jouer à plus ou à moins, mais c’est alors un peu laborieux… ou carrément bordélique. Triplett’ et Cachouèt’ est en fait typiquement le jeu que l’on va acheter sans en attendre grand-chose à l’Hyper U d’Agde, coincé dans un caddie entre les brassards, les raquettes de plage et les chips pour l’apéro du soir. Et qui, au final, permet d’animer de chouettes soirées au camping de Vias, en retour de plage. Le jeu est facile à sortir en toute occasion, et agglomère les joueurs de tous âges autour de la table. Vos marmots pourront d’ailleurs vous battre à la régulière, ce qui est toujours sympa. Vous le ressortirez ensuite en octobre pour l’anniversaire de Jean-Kévin, et les grains de sable restés dans la boîte vous souffleront une brise de nostalgie vacancière dans les yeux. Un excellent choix pour un petit jeu fun et rapide, trouvable absolument partout.

On aime

  • Rapide et fun
  • Illustrations choupi

On aime moins

  • Se faire traiter de cornichon

Le trouver 

  • Partout partout !

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