Test – Vice et Versa

Vous en avez assez de vous faire humilier au Memory par votre Marmot d’à peine 4 ans ? Vous trouvez en plus ce jeu incroyablement barbant ?

Alors Vice & Versa est fait pour vous…

Vous continuerez de vous faire humilier par votre Marmot d’à peine 4 ans… mais en vous amusant.

Recto Verso

Le principe du jeu est d’une simplicité enfantine… Ce qui tombe bien vous l’avouerez puisqu’on parle d’un jeu pour enfants.

Avant que la partie ne débute, chaque joueur reçoit 4 à 6 cartes, en fonction du nombre de participants. Cinq autres cartes sont disposées aléatoirement au centre de la table.

Chacune d’elle présente sur ses deux faces, des dessins quasi identiques… Quasi…

Car si d’un côté le feu est vert, de l’autre il est rouge… Si d’un côté le dauphin saute hors de l’eau, de l’autre il y replonge… Si d’un côté le clown sourit, de l’autre il ressemble au méchant clown tueur de « Ça » il est triste…

Au premier tour, le plus jeune joueur demande à tous les autres de fermer les yeux. Il retourne alors l’une des 5 cartes au centre de la table et récite la formule magique : « 1,2,3, on a changé quoi ? ». Les joueurs rouvrent les yeux et tentent de deviner quelle image a changé.

Le plus rapide gagne le droit de poser une de ses cartes au centre de la table. Il demande aux autres de fermer les yeux et retourne à son tour une des 6 cartes…

La table se remplit ainsi au fil des manches rendant le jeu de plus en plus complexe.

Le premier joueur à se débarrasser de toutes ses cartes gagne la partie.

Pile ou Face

Esthétiquement, le jeu est… Comment dire… Enfin, il n’est pas… Ou peut-être un peu trop… Bon, disons poliment qu’il est fonctionnel…

Les dessins évitent le trop plein de détails et sont très contrastés pour ne pas complexifier inutilement le jeu… Mais la simplicité du trait et la prédominance des couleurs vives auraient pu amener à autre chose qu’à ces illustrations tout droit sorties d’un fichier « Paintbrush » des années 90.

Passée cette déception, le plaisir de jeu est réel.

Rares sont les jeux de mémoire où enfants et adultes se retrouvent sur un pied d’égalité. Vice & versa est de ceux-là. Même si les plus jeunes vont utiliser leur mémoire visuelle immédiate (je ne dirais pas « photographique » pour ne pas me mettre des pédiatres à dos), les adultes vont pouvoir ici, contrairement au Memory, ruser d’astuces mnémotechniques.

Mais plus la partie avance, plus le nombre de cartes à mémoriser croît, et plus, quelle que soit l’âge et la méthode utilisée, les choses se corsent.

Attention toutefois avec les plus jeunes (j’y ai joué sans soucis avec mon Marmot de 3 ans). La première phase de jeu se déroule les yeux fermés pour la majorité des joueurs.

Chez les Marmots, avoir les yeux fermés alors qu’il se trame quelque chose, et savoir qu’on devra débuter une épreuve de rapidité dès qu’on les aura ouvert, peut générer une certaine excitation.

Et chez les plus jeunes, « excitation » se fait bien souvent synonyme de « chaos ».

Pour que le jeu ne se transforme pas en succession de faux départs, il faudra donc bien « ritualiser » cette étape, la petite phrase « 1,2,3, on a changé quoi ? » venant jouer ce rôle structurant (c’est dingue comme il y a beaucoup de guillemets dans les deux dernières phrases…)

A l’envers, à l’endroit

Vice & Versa fait partie de ces jeux, à l’image d’un Dobble ou d’un Timeline, dont l’explication tient en quelques phrases, et dont le concept est si fort et si familier qu’on se demande comment personne n’y avait pensé plus tôt.

A l’image d’un Dobble et d’un Timeline, on en vient d’ailleurs à lui imaginer des thématisations.

Des versions avec des dessins un peu plus… Comment dire… Moins fonctionnels, quoi…

Des versions avec illustrations dignes d’un Dixit. Des versions commerciales, « Minions » ou « Lapins crétins »…

Et pourquoi pas des versions pour plus grands : j’imagine déjà la version « Célébrités » avec Laurel d’un côté d’une carte, Hardy de l’autre ; Igor Bogdanov d’un côté, son frère Grischka de l’autre ; et piège ultime, les jumelles Marie Kate et Ashley Olsen en recto/verso…

Mais je m’égare, je m’égare…

Vous l’aurez en tout cas compris au ton de cette critique : esthétique mise à part, ce jeu est un énorme coup de cœur aussi bien pour moi que pour mes Marmots… et vice-versa…

On aime :

  • Le concept simple et addictif
  • La qualité des cartes qui ne s’abîmeront pas

On aime moins :

  • … mais alors vraiment moins, la qualité des illustrations
  • Le nombre restreint de cartes (32) qui peut jouer sur la durée de vie du jeu.

Vous aimerez sans doute ce jeu si :

  • Vous cherchez à détourner votre Marmot du sempiternel Memory

Fiche du jeu

  • Un jeu de Haim Shafir
  • Illustré par Karen Kraig
  • Edité par Gigamic
  • Pour 2 à 6 marmots
  • De 4 ans et plus

Où le trouver :

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