Test – Zoo Run

Il y a bien du mouvement dans ce Zoo ! Les animaux surveillent le retour du gardien, et tentent de trouver la sortie. Il faudra en effet parvenir à s’évader rapidement pour pouvoir participer au grand prix de karting annuel qui prend place autour du zoo. Pandas, lynx, éléphants, lamas et tortues n’ont qu’une seule envie : prendre la poudre d’escampette et participer à la course.  

Zoo Run contient en fait deux jeux distincts : le premier est coopératif et se découvre volontiers dès 4 ans. Le second, compétitif, s’aborde un peu plus tard, vers 5 – 6 ans.

Deux jeux en un, dans une si mignonne petite boîte facile à transporter, on ne peut déjà qu’apprécier le concept !

Zoo au logis

Zoo Run a donc ceci de notable qu’il contient deux jeux distincts, jouables grosso modo avec le même matériel. Et là, franchement, deux jeux en une seule boîte, c’est clairement quelque chose que l’on apprécie beaucoup, tant pour l’aspect financier que plaisir de jeu. Bravo Loki !

La boîte, pour parler d’elle, est fort jolie et très décorée, comme c’est souvent le cas avec cet éditeur. On pourrait trouver cela anecdotique, mais cela participe totalement à l’imaginaire du jeu, donc à son côté immersif. Le matériel est composé d’un decks de cartes qui va servir de moteur pour les deux jeux, un petit plateau de jeu recto verso, une bonne pelletée de jetons et quelques pions qui représentent les animaux sur leurs karts.

L’ensemble est d’excellente facture, à la fois compact et joli, très coloré. Les règles se comprennent dès la première mise en place, aucun souci à signaler.

Band on the run !

Évoquons sans plus attendre le premier jeu – coopératif – et surtout la mécanique inhérente aux deux jeux. Après une mise en place assez simple dans laquelle vous mettez dans le zoo un nombre d’animaux en fonction du nombre de joueurs, et un gardien qui aura plus ou moins de cases à franchir, vous distribuez une main de 3 cartes à chaque joueur. Ces cartes, très particulières, représentent des silhouettes d’animaux. Enfin plus exactement des moitiés de silhouettes, de telle sorte que certains animaux puissent être complétés avec les cartes accolées.

Une fois les cartes distribuées, chaque joueur devra donc trifouiller ses cartes de sorte à reconstituer le plus de silhouettes possible avec un placement optimal, généralement de 1 à 3 animaux. Un indice (qui s’affiche sous votre écran) : on peut TOUJOURS reconstituer au moins un animal avec n’importe quel tirage de 3 cartes. Donc si un marmot vous dit qu’il n’a rien trouvé, dites-lui de chercher mieux, non, mais !

Chaque silhouette ainsi formée permet alors de libérer un animal, c’est-à-dire un jeton correspondant que l’on va sortir du zoo pour le remettre dans la boîte. À la fin du tour, lorsque chaque joueur a libéré des animaux avec ses 3 cartes, le gardien avance d’une case vers l’enclos. C’est signe qu’il faut se manier l’arrière-train pour sortir le maximum de bestioles avant qu’il ne soit trop tard. Les cartes sont défaussées, on en repioche trois nouvelles, et c’est reparti. 

Stratégie & Coop’

Si au début on tente de reconstituer n’importe quel animal, on réalise assez vite que tous les animaux d’un même type ont été libérés, mais que les pandas, lamas et tortues restent en masse dans l’enclos. Il faut donc tenter de reconstituer les animaux de la manière la plus homogène possible afin que personne ne reste à quai en fin de partie. De la stratégie légère (que l’on retrouve aussi dans Le verger, par exemple), mais toujours bienvenue. Pas facile, par exemple, de sacrifier une combinaison de deux animaux pour en reconstituer un autre, seul, mais plus stratégique pour la fin de la partie.

Il faudra donc s’entraider pour trouver les meilleures combinaisons et tenter de faire sortir tout le monde avant la fatidique arrivée du gardien. Le score final sera alors calculé en fonction du nombre d’animaux encore présents dans l’enclos à son arrivée (et pressentis pour un destin plus ou moins joyeux). Les marmots pourront toutefois passer à autre chose et attendre avec impatience qu’on les appelle à table pour aller déguster leurs succulentes lasagnes Findus du midi. Miam !

On passe la seconde !

Le second jeu de la boîte est un jeu de course qui obéit au même principe d’association de silhouettes, en y ajoutant une petite subtilité bienvenue. Le jeu se destine clairement aux – un peu – plus grands, car son aspect compétitif rend la chose un peu plus corsée, mais tous les marmots qui auront déjà éprouvé le mode de jeu précédent pourront glisser sans trop de souci vers cette course folle.

Pour jouer, il suffira de retourner le plateau de jeu qui représente une piste de course, menant tout droit à l’arrivée, sur un côté de la boîte. Chacun choisira un animal sur son go-kart, et la course pourra débuter.

C’est pareil et c’est pas pareil !

Pour rouler, on distribue cette fois 4 cartes à chaque joueur, ce qui multiplie bien évidemment les combinaisons possibles. Le principe est très astucieux : pour chaque animal reconstitué : le joueur peut avancer d’une case. MAIS (tadam !) s’il peut reconstituer la silhouette de son animal, il peut alors avancer de 2 cases. Vavavoume !

L’autre subtilité de ce mode de jeu, c’est que les joueurs doivent conserver l’une de leurs 4 cartes à la fin de chaque tour. Il y a donc possibilité de garder sous le coude une carte sur laquelle figure l’animal qui nous représente afin d’augmenter les chances « d’effet boost ».

De fait, les courses sont très animées et souvent disputées jusqu’à la dernière pioche. C’est vraiment fun et rapide à jouer.

 

L’avis de Plateau Marmots

Avec Zoo Run, Loki signe sans doute l’un des jeux les plus réussis de son jeune catalogue. Plutôt original grâce à une mécanique astucieuse et rapidement assimilable, il propose deux expériences de jeu complémentaires pour une durée de vie impressionnante. Certes moins flamboyant que Monsieur Carrousel et moins explosif que Little Battle, il tire néanmoins son épingle du jeu grâce à sa configuration coop’/compétitif qui permet de renouveler le plaisir de jeu… mais aussi de jouer en solitaire avec une toute petite boîte. Pour tout vous dire, on n’en attendait pas tant de ce jeu, occupés que nous étions à surveiller les autres. Mais loin d’être anonyme, c’est pourtant lui qui au final nous bluffe le plus et que les marmots réclament sur la table. On apprécie vraiment cette double utilisation de la mécanique originale, proche sans être identique, ce qui permet de maîtriser les deux jeux en quelques minutes de partie. Une petite merveille d’équilibre, simple et sans prétention qu’on ne peut donc que recommander à 200 %.  

On aime

  • Deux jeux en un
  • Une mécanique originale et sympatoche
  • Plutôt mignon
  • Pas encombrant

On aime moins

  • On aurait aimé un  système qui permette de lier davantage les deux jeux

Le trouver

Chez Philibert
Sur Amazon

Fiche Technique

Un jeu de Florian Sirieix
Illustré par Davide Tosello
Edité par Loki
Pour 1 à 5 joueurs
A partir de 5 ans

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