Test – Battle Flip

« Flip » : voilà un mot qui a envahi le monde ludique francophone depuis quelques mois. Ce simple mot est presque devenu à lui seul, un argument de vente. Il suffit de regarder le nombre de nouveautés qui indiquent dès le titre qu’il y a du flip dans la boîte : « Captain Flip », « Flip 7 », Flip Circus », « Monster Flip », « Flipping Frogs » et même « Uno Flip » rien que pour 2024. Mais derrière ce mot percutant se cache simplement le fait de retourner une carte, une tuile ou tout autre élément recto verso. Finalement, l’éternel Memory était un jeu de flip qui s’ignorait jusqu’ici.

2025 sera-t-elle l’année des « Trucs & Flip » ou des « Flipping Machins » ? L’avenir nous le dira. En attendant, on a eu entre les doigts le tout nouveau « Battleflip » où il va falloir tourner et retourner des cartes triangulaires. Un jeu de Flip & Turn en quelque sorte…

Jean-Paul et Ségolène Monnet| Niarkl | Laboludic |
1 à 5  joueurs| 6 ans et plus| 10 min | Jeu de Manipulation/Rapidité

Un goût Hammer

On reconnait la plupart des jeux Laboludic du premier coup d’œil. C’est de nouveau le cas ici avec un style coloré et très graphique qui va à l’essentiel. Qu’on apprécie ou non, il faut avouer que cet éditeur fait des propositions esthétiques assez tranchées, surtout pour des jeux à destination des enfants et des familles. Et ce travail graphique a tellement d’importance pour eux que « Battleflip » se décline en 3 boîtes thématiques : Animaux, Monstres et Espace.

Ne cherchez pas de différence autre qu’esthétique, le principe reste le même et chaque boîte contient un paquet de 44 cartes triangulaires et illustrées de demi-personnages à assembler. Dans la version Monstres (la seule qu’on a pu tester), vous croiserez Dracula, Frankenstein, le Cyclope et même le Yeti.

Des monstres qui font « fliper »

Le principe de base est simplissime. Vous prenez 2 cartes triangulaires illustrées sur leur recto comme sur leur verso de 3 demi-monstres. Il y a 36 possibilités d’assemblage, mais une seule permet d’obtenir un monstre viable.

En plus d’être de 4 types, chaque moitié de monstre est en effet placée selon 3 positions différentes : parfaitement centrée, légèrement décentrée vers le haut, légèrement décentrée vers le bas. Et comme l’œil ne suffit pas toujours à estimer la position exacte, il va falloir manipuler les cartes et assembler un maximum de monstres pour trouver le seul viable.

Plus qu’un jeu d’observation/rapidité, « Battleflip » est donc, avant tout, un jeu de manipulation/rapidité.

Chacun cherche sa moitié

Autour de ce principe très simple, la règle propose 5 mini-jeux de difficulté croissante

Le plus simple vous invite à être le premier à reconstituer 4 monstres, en piochant les cartes, deux par deux.

Plus compliqué : reconstituer 2 monstres identiques à partir d’une main de 5 cartes.

D’autres défis vous proposent de combiner 5 des 6 cartes que vous avez en main ou de vous en débarrasser une à une, en les posant sur une zone commune à tous les joueurs.

Mais, me diront les plus observateurs, quels sont donc ces symboles mystérieux, placés au centre de chaque carte ? Et bien, ils servent pour l’ultime mini-jeu : le « Triangle Battle ». Toutes les cartes sont étalées au centre de la table et au top, chaque joueur doit récupérer 4 cartes marquées d’un même symbole. Une fois ces 4 cartes en main, il doit les combiner pour former un grand triangle comportant 3 monstres viables.

Chaque partie se joue en 4 manches et donc en 4 mini-jeux que vous choisissez selon vos envies et le niveau de difficulté que vous voulez donner à la session. Le joueur ayant remporté le plus de manches, gagne la partie. En cas d’égalité, les joueurs ex æquo se lancent dans un ultime défi au choix.

Dans l’œil du cyclope

Avec son principe de doubles cartes à combiner et les différents mini-jeux autour d’un même concept, on ne peut s’empêcher de comparer cette petite boîte carrée à une autre petite boîte (ronde, pour le coup) : le « Dobble ». Les deux jeux semblent d’ailleurs utiliser un algorithme mathématique assez similaire qui permet à chaque paire de cartes de n’être combinable que d’une seule manière. Cet effet a d’ailleurs toujours quelque chose d’assez magique.

Mais contrairement au « Dobble » qui est un pur jeu d’observation, « Battleflip » est avant tout un jeu de manipulation. Dans l’un comme dans l’autre pourtant, le même défaut se fait sentir : il faut des joueurs de même niveau pour que le jeu soit équilibré. Les parents ont en effet tendance à manipuler les cartes de manière bien plus agile et à avoir l’œil bien plus affuté que leurs Marmots. Ce qui pourra rapidement être très frustrant pour eux. Il est toutefois très facile de moduler la difficulté sur la plupart des mini-jeux. En demandant aux plus expérimentés, par exemple, de reconstituer 1 Monstre supplémentaire.

Dernier petit détail qui a son importance après quelques dizaines de parties (preuve que le jeu a un grand succès par chez nous) : les cartes étant triangulaires, les pointes ont tendance à s’abîmer du fait des manipulations répétées. Là où les cartes rondes du Dobble n’avaient évidemment pas ce problème.

L’Avis de Plateau Marmots (Vincent)

Par son concept, on ne peut s’empêcher de comparer « Battleflip » au « Dobble ». Certes, il n’est pas aussi percutant que cet illustre ancêtre, mais il propose un principe de manipulation addictif et rafraichissant.

Comme la plupart des jeux de rapidité, on vous conseille par contre d’y jouer entre participants de même niveau… ou d’augmenter la difficulté du défi pour les plus expérimentés.

Après l’excellent « Coco Candy », Laboludic signe un nouveau jeu d’ambiance familial vraiment réussi. Et vous, serez-vous plutôt monstres, animaux ou aventures spatiales ?

On aime :

  • Les 5 mini-jeux différents pour des parties modulables
  • Le choix entre 3 thématiques : monstres, animaux et espace

On aime moins :

  • Les pointes des cartes qui finissent par s’abimer.

Le trouver :

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