Test – L’Arc-en-ciel de Pop

Pop est un petit dinosaure multicolore qui fait les beaux jours des albums de l’Ecole des Loisirs, un éditeur très diffusé au sein des euh… écoles. Dans ces albums, Pop vit de multiples (et passionnantes) aventures, dédiées aux tout petits. On le retrouvera donc successivement Docteur, Joueur de Foot, Jardinier ou Artiste dans des aventures pleines de tendresse. Le personnage étant sympathique et emblématique, il avait déjà eu les honneurs d’une première adaptation en jeu de société. Le voici donc qui revient dans un second jeu plutôt choupi, où il faudra créer son propre arc en ciel avant que le loup n’atteigne la fin du parcours. Une course colorée, donc, qui mêle mémoire et coopération.

L’arc en ciel de pop est un jeu créé par Grégory Kirszbaum et Alex Sanders, d’après l’univers d’Alex Sanders et Pierrick Bisinski. Il se destine de 1 à plein de joueurs, à partir de 3 ans.

[Ce test a été réalisé au moyen d’une boîte qui a été gracieusement mise à disposition par l’éditeur. Ca ne change rien à l’avis, mais ça fait vraiment super stylé de le préciser.]

Les jeux de société tirés d’albums jeunesse…

Après quelques années de Plateau Marmots, nous commençons à être habitués au phénomène de l’adaptation de héros d’albums jeunesse en jeu de société. Et, autant être francs avec vous, quand nous recevons ces boîtes, nous sommes toujours saisis d’une certaine angoisse, tant le meilleur côtoie parfois le pire. Nous avions eu de jolies surprises, notamment avec la sorcière Zouk, chez Bayard Jeux, mais aussi de plus mauvaises. Il arrive en effet parfois que le personnage ne soit juste rien d’autre qu’un alibi marketing pour un jeu plus ou moins jouable. Je vous rassure tout de suite, ce n’est pas le cas ici, même si L’Arc en Ciel de Pop n’échappe hélas pas à quelques défauts inhérents au style. On va y revenir dans quelques lignes.

Un jeu qui poppe !

Commençons par les bonnes nouvelles : le jeu est franchement choupi. Il se compose d’un plateau de jeu qui représente un parcours, évoquant un peu les cases d’une marelle, d’un paquet de 15 petites cartes et de deux pions représentant Pop et le (sempiternel) Loup. Mais le truc vraiment cool, c’est que dans sa progression vers la victoire, Pop va peu à peu reconstituer les couleurs d’un Arc en Ciel qui prendra place au bout du parcours dans un sympathique effet. Autant vous dire qu’indépendamment de leur victoire ou de leur défaite, les petits joueurs s’amuseront souvent à construire l’arc en ciel pour le simple plaisir de le voir achevé. Il est constitué de petits arcs en carton coloré qui sont fichés dans des encoches sur le plateau. C’est aussi simple qu’élégant.

Si le matériel est franchement sympathique, un premier bémol sur la règle un peu paresseuse qui n’est ni spécialement agréable à lire, ni suffisamment explicite en première lecture pour lever le voile sur un point de règle spécifique. Mais ne vous inquiétez pas : on vous détaillera tout cela.

Un tour de jeu simple et rapide

Une fois le plateau déplié, les cartes sont mélangées et disposées face cachée à proximité des joueurs, alors que les deux pions de Pop et du Loup démarrent (assez logiquement) sur la case départ. Chaque case du plateau représente une couleur de l’arc en ciel. Pour y avancer, les joueurs doivent trouver la carte correspondante.

A son tour de jeu, le joueur retourne la carte de son choix. Il peut trouver :

  • Une carte couleur (l’une des 7 de l’arc en ciel)
  • Une carte « passe ton tour » (marron)
  • Une carte loup
  • Une carte action

  • Si le joueur a retourné une carte couleur, il consulte le plateau de jeu. Si la couleur correspond à la prochaine case que doit atteindre Pop, il peut avancer le pion. Il se saisit ensuite de la pièce d’arc en ciel correspondante et peut la mettre en place.
  • Si le joueur a retourné une carte d’une autre couleur, tant pis, il replace la carte face cachée. Il faudra se souvenir de son emplacement au moment opportun.
  • Une carte marron (qui n’est pas une couleur de l’arc en ciel, pardi !) fait perdre un tour à celui qui l’a retournée.
  • Une carte loup invite le joueur à déplacer le loup, soit pour le faire avancer, soit reculer, avant d’être replacée face cachée.
  • Une carte action invite le joueur à la réaliser : par exemple rejouer immédiatement ou révéler 3 cartes de son choix, un mouvement qui sera interrompu par toute apparition inopinée d’une carte loup.

Mémoire et coopération

Le jeu progresse donc ainsi, dans un petit jeu de mémoire qui déclenche un déplacement sur un parcours, ce qui est une mécanique franchement sympathique. On essaie de se souvenir de l’emplacement d’une couleur vue précédemment, et on rage de retomber sur le loup à sa place. Ce dernier a toutefois relativement peu de chances de l’emporter, à moins d’avoir des enfants vraiment inattentifs autour de la table. Les cartes loup sont rares, et il suffit de communiquer un peu pour éviter de le faire avancer, ce qui est de toute manière idéal pour des chtits nenfants de 3 ou 4 ans.

Le jeu est simple, rapide, et la victoire est acquise si Pop atteint la fin du parcours avant le loup. La récompense, ce sera un bel arc en ciel qui se tiendra fièrement sur la table.

Une difficulté paramétrable ?

Si le jeu est assez facile, des règles maison sont à conseiller afin de corser la difficulté. Et ce sera sans doute même nécessaire pour pallier un point de règle un peu absurde. Il existe en effet une carte loup qui a pour effet de le faire reculer d’une case. Mais cette carte est traitée comme les autres et elle est replacée face cachée. Rien de plus facile, donc, pour des marmots facétieux de la retourner autant de fois que nécessaire pour ramener le loup à son point de départ. Alors qu’il suffirait que la carte soit défaussée ou que les joueurs ne puissent retourner la même carte deux fois de suite pour corser un peu la difficulté. On s’étonne vraiment du silence de la règle sur ce point, d’autant que cette règle impacte vraiment le gameplay.

Parmi les règles maison que l’on s’est amusés à inventer, on peut aussi déplacer une carte retournée, pour brouiller un peu les pistes. On retourne une carte, on applique son effet, et hop, on la met à la place d’une autre face cachée. Il faudra réussir à suivre le mouvement, ce qui permettra de jouer avec des joueurs un peu plus grands.

Encore une fois les exemples que l’on donne sont basiques et vous n’aurez aucun mal à créer les vôtres, mais il est dommage que la règle du jeu s’arrête au minimum syndical, surtout pour accompagner les parents nouveaux venus dans le jeu de société.

L’avis de Plateau Marmots

Au final, L’Arc en Ciel de Pop est un petit jeu sympathique qui vous permettra d’explorer plus avant l’univers de la bestiole, avec un effet particulièrement réussi alors que l’on déploie l’arc en ciel couleur après couleur. Le jeu, basé sur la mémoire et la communication entre marmots est particulièrement touchant avec les plus petits joueurs, en particulier quand on les entend s’invectiver « pas celle-là, y’a le loup ! ». On notera même que la mécanique de jeu est adaptable à différents âges en faisant quelques efforts d’adaptation, pour pallier le manque d’ambition d’une règle rédigée en minimum syndical. Un petit jeu fort agréable à sortir au goûter au retour de l’école, ou juste après la lecture d’une aventure de Pop.

On aime

  • Mémoire coopérative, toujours sympa
  • Fabriquer un arc-en-ciel, c’est stylé
  • Pas mal de customisation possible

On aime moins

  • Une règle quelque peu timide
  • Le loup qui recule à l’infini

Ce jeu favorise

  • La reconnaissance des couleurs
  • La coopération “Non pas celui-lààà, c’est le louuuuu-euuuuu !”
  • La motricité fine

Le trouver

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