Test – Okiya

Okiya signifie la maison des Geishas. Ce jeu symbolise de façon poétique la lutte d’influence entre deux okiyas pour s’attirer les… faveurs de l’empereur.

Jouable à deux joueurs exclusivement, Okiya est accessible à partir de 7 ans pour des parties de 20 minutes. Créé par le célèbre auteur de jeu Bruno Cathala et illustré par Cyril Bouquet, il a d’abord été édité en format poche par Jactaléa en 2012. Fort de son succès, il est réédité en 2017 par Blue Orange en format plus (trop ?) grand.

Le raffinement “artistique” d’une Geisha

Lorsque l’on ouvre la boite, on trouve 16 tuiles représentant le jardin impérial. Chacune de ces tuiles possède 2 caractéristiques : un type de végétation (érable, cerisier, pin et iris) et une spécificité (soleil levant, tanzaku, oiseau et pluie).

Chaque joueur possède 8 jetons geisha d’une même couleur (rouge ou noir). Tous les jetons ont une Geisha différente : on admire donc chaque portrait avant de commencer la partie,  juste pour le plaisir des yeux.

Mon jardin impérial à la française

Avant de commencer vraiment la lutte des okiyas, il vous faudra créer votre jardin impérial en plaçant aléatoirement les 16 tuiles jardin face visible pour former un carré de 4 X 4.

Le jeu peut enfin commencer, qui aura les faveurs de l’empereur ?

Comment mener à bien son okiya ?

Le premier joueur sélectionne une tuile en bordure de jardin (attention règle très importante, car un positionnement au milieu influencera beaucoup la victoire du premier joueur). Il place cette tuile entre les deux joueurs, bien visible, et la remplace dans le jardin impérial par un de ses jetons Geisha.

La tuile mise de côté va ainsi conditionner l’adversaire. En effet, elle lui indique les contraintes qu’il doit respecter pour le coup suivant. Il ne peut en effet placer l’une de ses Geisha que sur une tuile possédant une même caractéristique : type de végétation ou spécificité.

De la même manière, il place la tuile jouée entre les deux adversaires, bien visible par-dessus la tuile précédemment jouée par l’adversaire. Il positionne ensuite son jeton Geisha dans le jardin impérial.

On joue ainsi de suite jusqu’à ce que l’une des conditions de victoire soit atteinte.

Gagnerez-vous les faveurs de l’empereur ?

Pour vous attirer les faveurs de l’empereur [note du chef : pour “pécho”, tu veux dire ?], il vous faut être le premier à réaliser une des 3 conditions de victoire suivantes :

  • Aligner 4 Geishas de votre couleur dans le jardin impérial [note du chef : comme au Puissance 4 ?]
  • Faire un carré de 4 Geishas de votre couleur dans le jardin impérial
  • Empêcher son adversaire de jouer

L’avis de Plateau Marmots

Crédit photo : B Cathala.

Amoureux ou non du Japon, peu importe : Okiya est un jeu qui saura plaire au plus grand nombre. Agréable visuellement et proposant des parties courtes, il saura séduire les joueurs de tous âges, débutants ou initiés en jeux.

Comme beaucoup de jeux, on retrouve dans Okiya le principe de l’indémodable Puissance 4. [note du chef : j’aurais été tenté de parler du « morpion », mais vu le contexte, ça aurait été connoté] Mais la formule marche toujours aussi bien. On apprécie tout particulièrement la sensation de « poésie tactique » qui se dégage volontiers du jeu.

Si Okiya semble simple au départ, vous comprendrez bien vite qu’il est en fait très tactique. Attaquer pour faire sa combinaison ou défendre sa zone, on y pense. Mais essayer de bloquer l’adversaire afin qu’il ne puisse plus poser de geisha dans le jardin impérial, ou ne pas se faire piéger à notre propre jeu, cela devient plus compliqué. Pour les premières parties, les joueurs sont souvent trop centrés sur leur stratégie, et oublient de fait qu’il existe plusieurs conditions de victoire.

J’avoue que s’il n’y a rien à redire sur la réédition de Blue Orange, je préférais le packaging format poche de Jactaléa. Le jeu se mettait facilement dans une poche de manteau et hop ! on l’emmenait au restaurant avec nos enfants pour les faire patienter [note du chef : avant l’arrivée des yakitoris ?].

Le format « grosse boîte » n’enlève évidemment rien au plaisir de jeu. Mais il faut un plus gros sac.

Ça fait plaisir

  • Tactique et rapide
  • Jolies illustrations
  • Prix abordable
  • Le format de l’édition Jactaléa

Ça fait moins plaisir

  • La grosse boîte de l’édition 2017

Le petit commentaire du chef : presque d’accord

Rien à redire sur le ressenti de Barbichou sur le fond, mais je ne suis pas d’accord avec elle sur la forme. De mon côté, je préfère très nettement la nouvelle édition Blue Orange à celle de Jactaléa. Elle est moins transportable, certes, mais elle ajoute une certaine solennité qui me semble nécessaire au jeu. Sans vous raconter la vie, j’ai tendance à vouloir m’immerger dans l’univers des jeux, pour les savourer en plein. Pour moi, Okiya, c’est table basse et thé Sencha (ou Saké, si vous insistez) sur fond de musique traditionnelle légère. Ambiance, ambiance…

Donc, clairement, je ne m’imagine pas le trimbaler pour y jouer sous la tente au camping des Flots Bleus ou dans la salle arrière de McDo de Vesoul-Nord, a fortiori sur une table encore saturée de ketchup-mayo. C’est donc purement une question de forme, mais je préfère clairement l’édition actuelle, certes plus massive, mais qui me donne plus de satisfaction à sortir le jeu de l’étagère. Chacun a droit à son petit rituel du thé, n’est-ce pas ? 

Fiche technique

Un jeu de Bruno Cathala
Illustré par Cyril Bouquet
Edité par Jactaléa (2012) et Blue Orange (2017)
Pour 2 joueurs
A partir de 7 ans

Dispo chez Philibert

Pour aller plus loin

4 thoughts on “Test – Okiya

  • 19 juin 2018 à 14 h 56 min
    Permalink

    Bonjour,
    Chouette article, dommage que certaines notes du chef sont hors propos sur un site comme plateaux marmots “pecho” balance ton blogueur lubrique. Super jeu en tout cas j’aime les deux versions, et si je suis chez moi plutôt la nouvelle version en voyage l’autre.
    Amicalement jeu 🙂

    Répondre
    • 19 juin 2018 à 15 h 25 min
      Permalink

      Bonjour Erwann et merci beaucoup pour le commentaire ! Chaque appréciation nous encourage chaque jour à continuer, donc un énorme merci.

      Concernant le ton, je vous rappelle que Plateau marmots est un site engagé à destination des adultes. Notre but est d’inciter les grands à acheter des bons jeux pour leurs enfants, plutôt que les innommables merdes qui pullulent sur les spots TV de Gulli. Notre ton est donc adulte, déclaé, libre et engagé. On conçoit tout à fait que cela puisse choquer ou déplaire, mais dans ce cas je vous redirige volontiers vers l’excellent site petit Ludigaume, au discours bien plus policé.

      Encore merci et excellente fin de journée à vous !

      Répondre
  • 13 décembre 2023 à 20 h 20 min
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    Cet article n est pas très récent mais je me permet de vous dire que j ai adoré le terme ” pêcho” 😀 . Ça m’ à fait bien rire .

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