Test – One Key

Dans la lignée de Dixit, Mysterium et dernièrement Shadows of Amsterdam, l’éditeur Libellud revient avec un jeu coopératif de déduction d’images : One Key. Une clé a disparu, il faut la retrouver ! Et puis c’est tout. Oui, pas vraiment de contexte pour ce jeu dont la boîte est un trompe-l’oeil en forme de carton entrouvert où l’on aperçoit des petites créatures.

Tout cela est bien mystérieux, mais on peut quand même vous dire que One Key est un jeu de L’Atelier, illustré par Naïade. C’est édité par Libellud, donc, et jouable à partir de 8 ans.

Combien de clés, Passe-Partout ?

Le jeu comprend :

  • un support avec un paravent comprenant trois encoches pour y positionner trois cartes
  • des jetons avec une face jaune, rouge ou verte
  • plus de 80 cartes joliment illustrées par Naïade, de formes diverses et variées, avec une myriade de détails
  • enfin trois cartes en formes de bouts de carton, chacune représentant une clé d’une couleur différente (1 rouge, 1 jaune et 1 verte).

Vous pourrez télécharger une application qui fera office de sablier et de mémo quant à l’image sélectionnée, et à la clé que les joueurs doivent retrouver (et ainsi peut-être éviter que le meneur ne triche ?)

A chaque coffre sa clé

A l’instar de Mysterium, One Key s’articule autour d’un meneur de jeu d’un côté, et une équipe de joueurs de l’autre. L’objectif, c’est que le meneur, après avoir sélectionné une carte en cachette, parvienne à la faire deviner en quatre manches, selon des règles bien précises.

Le meneur pioche d’abord 11 cartes, choisit celle qui sera la clé à retrouver, et les dépose toutes sur la table. Il en pioche une autre et devra indiquer aux joueurs si c’est un indice valable pour trouver la clé.

Pour cela, 3 choix :

  • il positionne la carte illustrée devant la carte clé verte si celle ci a un rapport élevé avec la clé
  • s’il y a une relation indirecte plus ou moins évidente il la positionnera devant la carte clé orange
  • s’il n’y a aucune relation, il devra la positionner devant la carte clé rouge.

Vite, la clé, la clé ! 

On lance ensuite le chrono, enfin l’application. Les joueurs auront alors 3 minutes pour éliminer une carte, trier et commencer à faire des rapprochements par rapport à la carte indice que le meneur leur a donné.

Pendant ce temps, le meneur doit piocher 3 cartes et définir leur rapport avec la clé. Il les positionne alors sur le support devant le paravent et y ajoute pour chacune, face cachée, l’un des jetons clé rouge, jaune ou vert.

A la seconde manche, les joueurs doivent choisir la carte (parmi les 3) qu’ils souhaitent “utiliser” comme indice et ainsi retourner le jeton pour savoir le niveau de la relation avec la clé. Les deux autres cartes sont éliminées. Puis 3 nouvelles cartes sont à nouveau fournies par le meneur. Les joueurs devront ainsi éliminer jusqu’à 4 cartes à la dernière manche, pour ne plus avoir sous les yeux qu’une seule carte finale : la clé. Mais attention, s’ils éliminent la clé avant la 4ème manche, la partie se termine directement.

Le Bonheur à la clé ?

Comme tout jeu d’associations d’idées et de déductions d’images, cela peut parfois être farfelu, voire tiré par les cheveux. Tout dépend avec qui vous jouez et quels marmots sont de la partie. Parfois, il faut bien le dire, c’est un peu à l’aveugle, autant du côté du meneur que des joueurs.

Ceci dit, on enchaîne facilement les parties. Souvent l’enfant veut à son tour jouer le rôle du meneur qui certes a un rôle clé (ahah!) et qui, contrairement à d’autres jeux, ne nécessite pas une expérience ou une expertise en jeu de rôle ou autre !

One key propose une dimension intéressante côté coopération car les joueurs doivent choisir entre eux quelle carte ils veulent découvrir. Ils peuvent ainsi vérifier des hypothèses, savoir s’ils s’ont dans le bon “feeling” ou non. Il y a beaucoup d’interactions à la clé (éhéhé !) donc, et parfois le meneur se mordra les doigts d’avoir indiqué que la carte en question a une relation peu élevée avec la clé alors qu’en fait les autres joueurs y associent un rapport de première importance. 

L’application à télécharger fait office de sablier mais on n’y voit pas le temps qui s’écoule : est-ce intentionnel ? Il y a juste un changement de couleur qui annonce bientôt la fin du décompte. L’application permet aussi au meneur de “rentrer” le numéro de la carte qu’il a choisie comme étant la clé. Ainsi, impossible de tricher pour le meneur.

L’avis de Plateau Marmots

En bref, One Key est un jeu de déduction fort sympathique. Il n’est sans doute pas indispensable si vous en possédez déjà quelques uns,  mais toute la famille aura plaisir à jouer, que vous soyez aficionados de jeux de société ou non. Rapide à jouer avec des parties de 15 minutes environ, il est d’autant plus très accessible. Vos marmots de 7 ans pourront largement y jouer. Pour le nombre de joueurs, le jeu est techniquement praticable à deux, mais on perd toute l’interactivité et les échanges avec les autres joueurs. A 5 ou 6 joueurs, a contrario cela devient un peu le bazar et il est du coup plus difficile de se mettre d’accord. La configuration que l’on a le plus appréciée est donc à 4, avec 1 meneur et 3 joueurs qui essaient de trouver la clé.

On aime

  • une prise en main rapide
  • un jeu de déduction abordable et facile pour les marmots
  • les illustrations et les cartes pré-découpées en fonction de la forme du dessin
  • la musique classique de l’appli

On aime moins

  • moins instinctif que d’autres jeux d’association
  • la fragilité des cartes
  • l’app qui est au final pas indispensable
  • encore un Dixit-like

Le trouver

Chez Philibert
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Fiche technique

Auteur(s) : L’Atelier
Illustrateur : Naïade
Éditeur : Libellud
A partir de 8 ans
De 2 à 6 joueurs

Pour aller plus loin

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