Test – Nimbus

Sorti en même temps qu’une version pour adulte (« Stratus »), « Nimbus » a reçu le label Educa’Flip 2023 au Festival de Parthenay, un label décerné par des professionnels de l’enseignement et qui met en avant « des jeux à fort potentiel pédagogique utilisables en classe ou à la maison ». Il faut dire que ce puzzle-game a de quoi intriguer avec sa mécanique jouant sur la catégorisation et sur les paréidolies.

Les paréido… quoi ? Pas de panique. Pour briller en société, prenez de la hauteur et suivez-nous pour un test stratosphérique…

Paul-Henri Argiot et Cyril Blondel | Julie Gruet | Flip Flap Editions |
1 joueur ou plus| 7 ans et plus |
Puzzle Game

A plus dans le Nimbus

« Nimbus » propose à vos Marmots de résoudre 25 énigmes de difficulté croissante. Chacune d’elles se présente sous la forme d’une grille de dessins. On comprend vite que certains dessins présentent des similitudes, des points communs ou appartiennent à une même catégorie.

Et c’est là tout l’objectif de chaque énigme : former des groupes de 4 images adjacentes et poser dessus un polyomino Nuage dont la forme correspond. Pour chaque énigme, il y a 7 polyominos à disposer.

Les premières énigmes sont très accessibles (mon plus jeune Marmot de 6 ans les a résolus sans souci) puisqu’elles jouent quasi exclusivement sur la catégorisation : animaux, fruits, bâtiments, outils… Mais rapidement, les associations deviennent moins évidentes puisqu’elles se mettent à combiner catégories et détails communs : véhicules aux phares allumés, aux phares éteints, à sirènes… On frôle parfois le mal de crâne quand il s’agit de créer des groupes de personnages quasi identiques, mais certains ayant une cravate, des lunettes, mais pas de chapeau, quand d’autres n’ont pas de cravate, mais des lunettes et un chapeau, alors qu’un troisième groupe n’a ni lunette, ni chapeau, mais une cravate, et que… Bref, vous aurez compris le principe et la cogitation que cela demande.

Du ciel bleu derrière les nuages

Mais la difficulté croissante des énigmes n’est pas seulement due à la complexification des groupes d’images à former. Un petit twist mécanique vient corser l’affaire et mettre un peu de ciel bleu au milieu des nuages.

En effet, lors des premières énigmes, chaque polyomino Nuage a un sens. Il est illustré d’un symbole dont on doit impérativement respecter l’orientation. Cette limite facilite grandement la réflexion pour positionner les derniers polyominos et donc trouver les derniers groupes d’images récalcitrants.

Sauf que… Dès la cinquième énigme, les consignes demandent de placer de mystérieux Ciels Bleus. Il s’agit, en fait, du dos des polyominos Nuage. Ceux-ci étant vierges, il est possible de les placer dans n’importe quel sens. Et comme le nombre de Ciels Bleus à placer se fait de plus en plus grand au fil des énigmes, les placer devient de plus en plus corsé.

Bon, c’est bien joli tout ça, mais on vous avait promis en introduction de vous expliquer ce qu’étaient les paréidolies… Et rien de tel jusqu’ici. Ne vous inquiétez pas, on y vient tout de suite.

Paréidoli(prane)

En regardant plus attentivement les dessins qui composent les grilles, on comprend que chacun d’eux a la forme d’une lettre : deux enfants se tenant la main forment un « M », une banane forme un « C », la Tour Eiffel un « A » … Ce sont des paréidolies, c’est-à-dire la capacité de notre cerveau à identifier des formes familières dans des éléments naturels ou aléatoires. C’est ce phénomène qui permet aux Marmots d’imaginer des formes de lapins ou d’éléphants dans les nuages, ou de voir des visages menaçants sur le tronc d’arbres biscornus… Et c’est ce même phénomène qui permet ici de transformer des images en lettres.

Une fois les 7 polyominos placés sur la grille d’une énigme, certains dessins et donc certaines lettres restent visibles. En les lisant en ligne (de gauche à droite) ou en colonne (de haut en bas), on découvre ainsi un mot qui permet de compléter une phrase mystère. Si le mot est cohérent, c’est que l’énigme est réussie.

Mais là où l’exercice devient vraiment magique pour les Marmots, c’est que rapidement, les énigmes jouent sur les anagrammes. En lisant les mêmes lettres de haut en bas ET de gauche à droite, on peut ainsi former deux mots différents (par exemple LION et LOIN).

L’Avis de Plateau Marmots (Vincent)

Avec ses énigmes jouant sur la catégorisation, les paréidolies (images en formes de lettres) et les anagrammes, « Nimbus » aurait pu n’être qu’un simple outil pédagogique un peu rébarbatif. C’est pourtant tout le contraire : chaque énigme est un petit bijou d’inventivité et de fantaisie. De la manipulation des polyominos aux phrases mystères à compléter, tout est incroyablement ludique et addictif.

On vous conseille d’ailleurs de vivre ces 25 énigmes en binôme avec votre Marmot tant l’expérience saura aussi vous fasciner. Pas étonnant que « Nimbus » ait reçu le label Educa’Flip aux côtés des excellents « Toko Island » (Helvetiq) et « The Key » (Haba).

On aime:

  • Un puzzle-game original et addictif
  • Un jeu pédagogique, mais incroyablement ludique
  • Une belle expérience Parent/Marmot

On aime moins:

  • Les illustrations efficaces, mais un peu trop impersonnelles

Le trouver:

3 thoughts on “Test – Nimbus

  • 9 août 2023 à 10 h 14 min
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    Bonjour, je pensais le proposer à mon neveu de 10 ans qui a l’esprit bien affûté et qui aime les jeux de mots. Est
    -ce que cela risque d’être trop facile ?

    Merci

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    • 10 août 2023 à 19 h 39 min
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      Bonsoir Maryse,
      Même si les premières énigmes risquent d’être assez simples pour lui, elles permettent de découvrir le concept tout en douceur. Mais rapidement les choses se corsent et à partir du 10ème niveau, la plupart des énigmes demandent vraiment beaucoup de concentration.
      Ma grande fille de 11 ans a autant aimé ce titre que son petit frère de bientôt 7 ans.
      Attention par contre: si votre neveu aime les jeux de mots, cette version “Nimbus” s’appuie plus sur les images et les jeux de mots ne viennent qu’en conclusion des énigmes. Je vous recommande de jeter un œil sur la version “Stratus”, notée comme accessible dès 10 ans, qui, elle, joue vraiment avec les mots. N’y ayant pas joué, je ne pourrai pas vous en dire plus.

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  • 11 août 2023 à 21 h 28 min
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    merci beaucoup pour votre retour, je vais aller voir la version stratus, je crois avoir déjà lu quelques retours.

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