Les cadeaux de Noël 2022 – Jour 4 : Toko Island
Après l’île de Dodo et celle de Bingo, restons encore un peu au rythme insulaire pour un autre jeu d’exception : Toko island, un jeu de mémoire terrrrriblement addictif, car il va rapidement titiller votre goût de la collection.
Toko Island nous plonge dans l’univers des naturalistes partis en expédition scientifique, qui s’en vont explorer une île pour tenter d’en percer les mystères. L’idée ici est d’utiliser judicieusement les outils à disposition pour fouiller la plage, la jungle et la montagne… mais surtout de ne pas oublier l’emplacement des trésors que vous avez rencontrés par hasard, car ils vous seront fatalement utiles dans la partie.
Marie & Wilfried Fort | Sandie Senac-Retaud
HelvetiQ
1 à 4 joueurs| 6 ans | 20 min / enquête | Mémoire, optimisation
Une île enchanteresse
Le jeu est avant tout un petit trésor d’édition, avec une direction artistique à la fois intuitive et étonnante, qui évite la surenchère pour jouer la carte de la sobriété. Le plateau de jeu évoque davantage qu’il ne montre et favorise pourtant l’immersion en laissant l’imagination travailler. C’est tout simplement magnifique.
Voici ce qu’on en disait lors du test :
« Alors, allons-y, enfonçons donc une porte ouverte et indiquons que Toko Island, c’est quand même la classe absolue : un jeu au look incroyable, teinté d’un minimalisme rafraichissant. Si quelqu’un avait dû me pitcher le jeu à l’aveugle, je pense que je me serais imaginé une sorte de plateau à la Dodo ou façon Île infernale. Un truc énorme, massif, avec des figurines, des enveloppes et des stickers de partout. Mais HelvetiQ avait autre chose en tête et ils ont eu bien raison : la direction artistique de Toko Island est une magistrale leçon de game design. Les enfants d’ailleurs, ne s’y trompent pas une fois qu’ils sont en face du jeu. Oh bien sûr, certains pointeront des illustrations trop discrètes et un manque de m’as-tu-vu, mais tous s’accorderont pour dire qu’il se passe « quelque chose » autour de ce jeu à la beauté aussi discrète qu’insolente. »
Mais il faut faire quoi, du coup ?
Le jeu invite les explorateurs à choisir un outil et fouiller la zone correspondante de l’île pour trouver une liste de trésors précise et associée à chaque expédition. Les trésors peuvent être répartis sur un, deux ou trois niveaux, et les outils pourront être utilisés de 1 à 3 fois avant d’être cassés. Si les outils sont détruits avant que tous les trésors aient été trouvés, c’est une défaite collective. Sinon, les joueurs auront non seulement remporté la partie, mais également eu le bonheur de gagner une carte à collectionner et à disposer dans un album. Il faudra donc commencer la partie en retournant des jetons un peu au hasard et progressivement faire travailler sa mémoire pour se souvenir de l’emplacement des jetons qui semblaient inutiles en début de partie. Un jeu de mémoire, donc, mais coopératif… et (on le souligne encore) totalement addictif.
Et c’est bien alors ?
Oui, c’est vraiment très très bien. C’est un jeu qui « fonctionne », qui impressionne et qui donne envie d’aller au bout de l’aventure. On ne va sans doute pas enchainer les parties sur une même session de jeu, mais au fil des semaines et des mois, le gout de la collectionnite, des bonus à débloquer et des récompenses à collectionner vous assurent de très, très nombreuses parties.
« Beau, intense, malin, cohérent, il donnerait presque envie de se remettre à manger du poisson pour se souvenir plus facilement de l’endroit où l’on a vu cette satanée statuette Tiki. Avec ses règles simples et son petit effet « collection » qui le rend addictif, Toko Island donne volontiers envie d’enchainer les parties et de rejouer encore et encore, afin de compléter son livret de trophées. Bravo à Marie et Wilfried pour cette étonnante virée dans le monde des naturalistes, un thème relativement rare et riche en possibilités ludiques et pédagogiques, dans un jeu de mémoire parfaitement calibré. Un titre qui mérite le détour, et dans tous les cas un gros coup de cœur ! »