Cours, Gretel, Cours !!!

Il y a quelques semaines, ma fille et moi parcourions les allées de Paris est Ludique quand notre regard fut irrésistiblement attiré par une petite boîte magnifiquement illustrée. Une mystérieuse maison de pain d’épice (en carton, hélas) acheva de nous convaincre de nous asseoir.

Le sortilège avait fonctionné : sans le savoir, nous étions devenus les prisonniers de la méchante Sorcière d’Hansel et Gretel, qui avait trouvé refuge sur le stand d’Atalia.

“Hansel et Gretel” est un jeu coopératif de pose de tuiles pour 1 à 4 Marmots de 6 ans et plus, initialement paru chez Granna sous le titre: “Jas i Matgosia”.

Un matériel 100% sucre de canne

L’ensorcelante maison de pain d’épice est posée près des joueurs. C’est bien dommage, mais ce n’est pas elle qui est le cœur du jeu. Sur son toit, on place 5 jetons de Pain d’Epice. Le jeu est coopératif et pour gagner la partie, il vous faudra récupérer ces 5 jetons.

Tout autour de la maison, se trouve une piste où va avoir lieu la poursuite infernale entre Hansel, Gretel et la sorcière. Ces personnages sont tous les trois représentés par des figurines en bois et placés à 2 extrémités de la piste, en début de partie. Au fil du jeu, ils vont courir en rond tout autour de la maison. Si la sorcière rattrape un des deux enfants la partie est perdue. C’est également le cas si l’un des enfants, trop rapide, rattrape la sorcière.

Vous l’aurez compris : la maison de Pain d’Epice qui attire tant le regard, ne sert finalement qu’à suivre l’avancée de la partie. Le cœur du jeu, lui, tient dans 40 tuiles Friandises qu’il va falloir agencer habilement.

Sucres d’Orge et Pain d’Epice

Au début de la partie, chaque joueur reçoit 2 tuiles Friandise. Le reste est divisé en 4 pioches de tailles égales. Dans chacune d’elle, on ajoute une tuile Chapeau de Sorcière. Comme vous pouvez l’imaginer, il ne fera pas bon piocher ce genre de tuiles.

A votre tour, vous posez l’une de vos tuiles Friandises, adjacente à celles déjà posées sur la table. Le but : reconstituer des friandises complètes. Vous repiochez alors une tuile dans la pioche de votre choix et c’est au tour du joueur suivant.

Lorsque chaque joueur a posé une tuile, la manche s’achève et c’est l’heure pour les personnages d’avancer. Chaque tuile, en plus de représenter un morceau de friandise, comporte des points de trois couleurs, correspondants aux trois personnages (vert pour Hansel, rouge pour Gretel et violet pour la sorcière). A la fin d’une manche, chaque pion avance d’autant de cases que de points à sa couleur sur les bords extérieurs des tuiles déjà posées (dans l’exemple ci-dessous, Hansel ainsi que Gretel avanceraient de 3 cases tandis que la sorcière n’avancerait que d’une seule case).

Une nouvelle manche commence alors. A chaque fois que vous réussissez à reconstituer une friandise complète, vous gagnez un jeton Pain d’Epice qui non seulement vous rapproche de la victoire mais vous offre un bonus. Lorsque vous récupérez le cinquième jeton, la partie est gagnée et Hansel et Gretel s’en sortent sains et saufs.

Comme je vous le disais un peu plus haut : dans chacune des 4 pioches se trouve une tuile Chapeau de Sorcière. Lorsqu’un joueur en pioche une à la fin de son tour, le pion Sorcière avance immédiatement selon les mêmes modalités qu’en fin de manche (le nombre de points violets sur les bords extérieurs).

Si par malheur, la sorcière rattrape l’un des enfants, la partie est immédiatement perdue. Il en va de même si l’un des deux enfants, trop rapide, rattrape la sorcière.

Epice et tout

Hansel et Gretel est un jeu quelque peu difficile à appréhender pour des Marmots de 6 ans. Le jeu étant coopératif, il vaudra mieux l’expliquer pas à pas lors d’une première manche. Tout devient alors très simple et très fluide.

Le côté cinématique de la poursuite des personnages autour de la maison de pain d’épice est un vrai plaisir visuel. Il rythme les manches et apporte un vrai suspense à un jeu de pose de tuile finalement assez classique.

Même s’il paraît très simple en apparence, le jeu pousse à trouver un vrai équilibre entre reconstituer des friandises pour avancer vers la victoire, et équilibrer les points de couleurs pour éviter la défaite.

Sur les deux parties que nous avons pu faire, nous en avons gagné une assez facilement et perdu l’autre de manière assez lamentable, en seulement quelques tours. Parce que les tuiles Chapeau de Sorcière sont des armes redoutables et qu’elles peuvent faire basculer une partie pourtant bien débutée.

« Hansel et Gretel » est donc un jeu non seulement magnifique mais très malin dans l’équilibre qu’il pousse à trouver. Et même s’il peut s’avérer compliqué à prendre en main pour les Marmots les plus jeunes, il ne faudra pas plus d’une manche pour que tout s’éclaire.

On a en tout cas hâte d’y rejouer pour vous donner un avis définitif. Ce qui ne va pas tarder puisque le jeu sort fin septembre.

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