FIJ 2018 – En vrac et au pas de course
Il y aurait encore énormément à dire sur ce fantastique FIJ 2018, mais pris par le temps et quelques petits soucis, j’ai dû hélas accélérer le mouvement. Pour finir notre série sur le FIJ, voici donc quelques réflexions notées au vol, éditeur par éditeur…
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Chez Oya on a enfin pu admirer les nouvelles boîtes du Jeu aux mille titres. Les avis étaient contrastés, entre les adeptes de la version précédente et ceux qui préfèrent la nouvelle. Le jeu est en tout cas suffisamment exceptionnel pour mettre d’accord tout le monde…
Au hasard du stand, nous nous sommes attardés avec envie sur la quasi-totalité du catalogue présenté, avec le Trésor des Dragons, Mahé, Crazy Kick, Jolly & Roger et pas mal d’autres. Et rétrospectivement, j’ai été content que l’éditeur n’accepte pas la carte bleue sur son stand, car je serais facilement reparti avec une dizaine de boîtes.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore les éditions Oya, je vous invite à découvrir notre test de La course des tortues.
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Mini déception chez Zoe Yateka où l’on nous a confié qu’il faudrait attendre plusieurs mois pour que l’éditeur commence à parler de ses futures nouveautés. On s’est consolés en regardant des joueurs totalement conquis devant Après l’orage et La Course farfelue des Souris des Champs.
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Grand moment chez Opla où Poc ! a visiblement conquis l’ensemble des joueurs qui s’y sont essayé. Ce jeu de lancers de sous-bocks signé Alexandre Droit est à la fois simple, addictif et imparable.
On y a aussi retrouvé avec bonheur le bois des Couadsous, qui est toujours aussi humiliant pour la mémoire des vieux. Une demoiselle dont j’aurais presque pu être le grand-père m’a mis KO en quelques minutes, signe que j’ai clairement passé l’âge de jouer au mémory.
Pour ceux qui ne connaissent point, vous trouverez le test ici.
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Purple Brain nous a fait une véritable démonstration de Filouterie avec Oliver Twist, un jeu de rapines, de chapardage et de cambriolages. Il faut ici essayer de se promener en ville et de récolter des séries d’objets. Mais les déplacements ont parfois une fâcheuse tendance à gonfler votre casier judiciaire. Une fois la première phase du jeu et les objets récoltés, on retourne le plateau pour un second round, nocturne celui-là, où les cambriolages seront légion. La bonne idée, c’est que chaque joueur peut dissimuler une partie de son butin aux autres joueurs, pour essayer de jouer l’intox.
Un jeu qui sert admirablement son thème, comme toujours chez Purple Brain.
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Toujours des jeux magnifiques chez Djeco, qui confirme le soin porté au graphisme et à la réalisation des jeux.
Le jeu qui nous a attirés vers la table, c’est Chop Chop, là aussi d’Alexandre Droit. Dans ce jeu asymétrique du chat et de la souris, il faudra se la jouer tactique pour éviter les griffes du chat, sur un plateau de jeu particulièrement bien foutu.
C’est vraiment une réussite, et on va essayer de le tester dans pas trop longtemps.
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Chez Gigamic, le FIJ 2018 fut pour nous l’occasion de retrouver Perlatette, nominé à l’as d’or du meilleur jeu enfant. Nous n’avions pas eu l’opportunité de le tester à la sortie, ce fut donc l’occasion rêvée de nous y atteler. La découverte du jeu fut agréable, en dépit d’un animateur un peu lourdingue qui s’est senti obligé de nous expliquer les règles avec un enthousiasme tellement forcé qu’il nous a quelque peu refroidi. Désolé garçon, mais même si on a conservé notre âme d’enfant, on a plus 5 ans. 🙂
Le jeu est véritablement magnifique et donne immédiatement envie de jouer, et la conception du plateau de jeu est très ingénieuse. Quelques doutes toutefois sur l’intérêt d’enchaîner les parties (le jeu est moins rejouable qu’un labyrinthe magique, par exemple).
Pour moi, la vraie star Gigamic de ce FIJ ce fut incontestablement Bonk, un jeu d’adresse en bois qui consiste à envoyer des billes d’acier contre une bille en bois, et de propulser cette dernière dans la zone de but des adversaires. Ca se joue à quatre joueurs, et c’est vraiment un grand moment.
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Ce FIJ 2018 fut également l’occasion de piquer un roupillon, notamment avec les excellents Dream On chez Edge, et When I dream édité par Repos production.
Dream On est un jeu de narration et de mémoire. Les joueurs doivent construire ensemble un rêve plus ou moins farfelu à partir de cartes qu’ils ont en mains… et devront ensuite le raconter, de mémoire.
When I Dream est un jeu tout aussi onirique où l’un des joueurs doit deviner des mots, sachant que les autres joueurs, qui lui font deviner, peuvent avoir un intérêt tout particulier au fait qu’il réponde juste ou qu’il se trompe totalement.
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Beaucoup de jolies choses chez Smart games qui venait présenter ses nouveautés 2018 parmi lesquelles Alerte Astéroïdes, Cache Noisettes et IQ Stars, des puzzles games comme toujours très réussis. On ne peut que saluer cet éditeur pour la qualité globale de ces jeux. Nous avions ici-même adoré le Petit Chaperon Rouge. Bref, affûtez vos méninges : ça va fumer.
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Welcome est un jeu de chez Blue Cocker qui a fait un carton sur l’ensemble du salon. À partir du même tirage, chaque joueur tente d’optimiser sa propre grille de lotissements afin de marquer le plus de points possible. Simple d’accès, mais profondément tactique, c’est un jeu qui a marqué l’ensemble des joueurs qui s’y sont essayé.
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Zoobelli (créa’griff) est un petit jeu de cartes assez intéressant qui se fait fort de booster un peu le jeu de cartes de bataille. Chaque carte est représentée par un animal qui correspond à sa valeur. Le lion vaut 10, la souris vaut 1, etc. Mais l’éléphant (8) bat facilement le sanglier (6) il a peur de la souris qui vaut 1. Quant au chien (5) il fait sortir du jeu toutes les cartes qui lui sont inférieures, ce qui permet d’épurer le paquet de cartes au fur et à mesure pour éviter des parties qui durent 6 heures. C’est plutôt bien vu, et assez agréable à jouer. On le testera plus longuement prochainement.
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Ce salon fut enfin pour moi l’occasion de croiser “en vrai”, des gens que je ne connaissais que par mail interposé, et ça, ce fut vraiment magique. Merci à Christian Molinari chez Abeilles, à Céline chez Blue Orange, à Cesare chez Atalia, à Valentine chez Piatnik, à la Team Bioviva !, à la Team Iello et à tous ceux qui m’ont accueilli et permis de découvrir des jeux auxquels je rêvais déjà de faire jouer l’ensemble de ma team marmots 🙂 merci merci merci. !
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Voilà, ainsi s’achève ce petit tour d’horizon au pas de course… L’an prochain on prendra le temps de rester plus longtemps, de jouer à tout et de tous filmer. Pour un premier festival ce fut vraiment une expérience géniale, et j’avoue que j’ai déjà hâte de voir certains des jeux cités arriver sur les tables pour que l’on puisse les tester sur la longueur…
Au revoir Cannes, on se revoit très vite !!
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