FIJ Cannes – Jour 01 ( L’échauffement… )

Bref… Plateau Marmots est enfin arrivé à Cannes. Cette année, Ludivine est venue avec son Junior, et moi avec mon Marmot. Comme on est des gosses dissipés, le festival n’avait pas encore débuté qu’on avait commis deux grosses erreurs.

1ère erreur : venant de la grisaille d’Île-de-France, on avait rempli nos valises de pulls et de manteaux. Il aurait été plus judicieux d’y mettre des lunettes de soleil, des t-shirts et de la crème solaire…

2ème erreur : comme on est venu avec nos mômes (pas dans nos valises, rassurez-vous…), nous n’avons pas pu participer aux journées pros. Il faut avouer que venir découvrir des jeux pour enfants avec des enfants, ça n’est vraiment pas pro…

Notre festival a donc débuté ce jeudi midi…

Cette première demi-journée étant réservée aux Pass Privilège (eh oui, même dans le monde du jeu de société, il y a des privilèges…), on a facilement pu trouver des tables libres pour jouer. Et notre première destination était déjà toute tracée : l’éditeur Blue Orange qui propose au public toutes ses nouveautés à venir en 2025… et notamment le très prometteur « Cakosaurus ».

Cakosaurus (Blue Orange)

« Cakosaurus », c’est un peu la version Marmots de « The Loop », un excellent jeu édité par Catch Up Games. Aux manettes, les mêmes auteurs : Maxime Rambourg et Théo Rivière. Et dans la boîte, un plateau très similaire avec la fameuse tour à cubes centrale.

Le but du jeu : préparer tous ensemble un maximum de gâteaux avant que « Cakosaurus », une magnifique figurine gloutonne, ne dévore trop d’ingrédients.

À votre tour, vous piochez une cuillère de petits cubes d’un sac en tissu… oui, une vraie cuillère que vous videz dans la fameuse tour à cubes. Ces cubes colorés, qui représentent différents ingrédients, sont ainsi répartis sur les différentes portions du plateau. Sur chacune des 6 portions, une carte Gâteau qui demande une série d’ingrédients précis. Si les bons ingrédients se trouvent dans la bonne portion, le Gâteau est préparé. Vous remportez alors la carte et en placez une nouvelle.

Pour vous faciliter la tâche, vous pouvez effectuer une action parmi les 2 suivantes :

  • déplacer un cube d’une portion du plateau à une portion adjacente
  • ou remettre tous les cubes d’une portion dans la tour à dé.

Avant de passer la main au joueur suivant, « Cakosaurus » a un petit creux. Lancez le dé et placez sa magnifique figurine près de la portion du plateau qui porte ce numéro. Il mange alors tous les cubes qui s’y trouvent. Si un cube rouge « épicé » fait partie de son festin, il en redemande et vous devez relancer le dé.

La partie se termine lorsque « Cakosaurus » s’est tellement empiffré qu’il s’écroule et « vomit » tous ses cubes. Plus vous aurez préparé de Gâteaux, plus votre victoire sera écrasante.

« Cakosaurus » est un énorme coup de cœur aussi bien pour moi que pour mon Marmot. Le matériel est dément, les manipulations sont plaisantes et particulièrement raccords avec la thématique (la cuillère pour piocher les ingrédients, le monstre glouton que l’on remplit de cubes…). Son seul défaut : il va falloir patienter de longs mois avant de pouvoir y rejouer puisqu’il ne sort qu’au 2ème semestre 2025.

Lolly Dogs (Blue Orange)

Toujours chez Blue Orange, on a enchainé avec un jeu beaucoup plus classique, mais au matériel tout mignon. « Lolly Dogs » est en effet un jeu de mémoire qui contient 12 petits chiens en plastique. Lorsque vous appuyez dessus, ils passent la langue. Et comme ces petits chenapans ont mangé des sucettes de différents goûts, leurs langues sont de couleurs différentes.

À votre tour, vous lancez les 2 dés. Chacun d’eux indique une couleur. Appuyez alors sur deux chiens de votre choix pour tenter de trouver les langues de couleurs correspondantes. Si vous en trouvez une seule, vous placez le chien sur votre plateau personnel. Si vous trouvez les 2, vous remportez les 2 chiens et pouvez rejouer. Et comme le jeu est un peu perfide, vous pouvez même tenter de piquer ceux de vos adversaires.

Le premier joueur à récupérer 6 chiens gagne la partie.

Comme tout bon jeu de mémoire, je me suis fait battre à plate couture par mon Marmot. Soyons honnête : « Lolly Dogs » n’invente rien. Les petits chiens n’auraient pu être que de simples jetons à retourner. Mais c’est le plaisir de manipulation qui risque de faire mouche chez les Marmots les plus jeunes (à partir de 4 ans).

City Tour (Blue Orange)

Dernier jeu testé sur le stand de Blue Orange : « City Tour ». Il s’agit d’un puzzle-game coopératif et évolutif. Le but de chacun des 12 niveaux de jeu : gérer le trajet d’un bus pour qu’il emmène un certain nombre de passagers jusqu’à leurs destinations.

À chaque tour de jeu, vous piochez 2 tuiles Route et en ajoutez une devant le bus pour lui permettre d’avancer. En chemin, vous ferez monter des passagers qui attendent au bord de la route. Ils sont de 3 couleurs différentes et demandent à être amenés vers l’un des lieux à leur couleur, situé autour du plateau.

Il faut donc se coordonner pour ne pas arriver à certaines destinations sans passager de la bonne couleur, pour ne pas simplement se retrouver bloqué à cause de virages mal placés, et pour amener le bus jusqu’à son terminus.

Difficile de donner un avis définitif après une seule partie. Mais il faut avouer que mon Marmot a adoré manipuler le bus, y installer des passagers, et le faire avancer sur la route. Un côté jeu-jouet pour les plus jeunes et une expérience régressive pour leurs parents. Quant au concept, il est simple, mais redoutablement efficace. On a vraiment hâte de découvrir les 11 autres niveaux de difficulté. « City Tour » est en effet un jeu évolutif et de nouvelles règles ainsi que du nouveau matériel viennent petit à petit s’ajouter pour permettre des trajets de bus toujours plus imprévisibles.

Œuf pour Œuf (Gigamic)

L’après-midi avançant, on a eu un creux et on s’est fait un œuf sur le plat. Mais celui contenu dans cette petite boîte était en tissu et faisait « pouet » quand on tapait dessus.

« Œuf pour Œuf » est un petit jeu d’observation/rapidité dans la droite lignée de « 2 pommes 3 pains ». Chacun votre tour, vous retournez une carte de votre tas et devez annoncer rapidement qui a le plus d’œufs. Les cartes représentent en effet des poules de 3 couleurs différentes, portant chacune 1, 2 ou 3 œufs.

Si vous êtes le seul à posséder la couleur de poule qui a le plus d’œufs, vous annoncez « Moi ! ». Si vous êtes plusieurs à avoir cette couleur, vous annoncez « Nous ! ». Si l’un de vos adversaires est le seul à posséder la couleur de poule qui a le plus d’œufs, vous dites « Toi ! ». Etc… Etc… Mais si deux couleurs sont majoritaires, il faut être le plus rapide à taper sur l’œuf au plat, au centre de la table. Chaque fois qu’un joueur se trompe ou est le dernier à taper sur l’œuf, il récupère toutes les cartes de toutes les défausses. Le premier joueur à ne plus avoir de cartes remporte la partie.

Notre unique partie à 2 joueurs (avec la variante 3 défausses) ne nous a pas montré ce petit jeu d’ambiance sous son jour le plus radieux. Mais même plus nombreux et dans de meilleures conditions, je ne suis pas persuadé que cet énième jeu d’observation/rapidité apporte quelque chose de n’oeuf au genre.

Interlude Galactique

Pour ménager un peu mon Marmot qui vivait pour la première fois un aussi gros festival, on a été s’aérer l’esprit et se dégourdir les doigts du côté du stand « Gravitrax ». Vous savez ? Ces magnifiques circuits à billes signés Ravensburger…

Après une version Junior, figurez-vous que Ravensburger l’a dérivé en version « Star Wars ». C’est parfaitement superflu, ça n’apporte pas grand-chose, mais ça fout des étoiles plein les yeux (c’est le cas de le dire…).

Plush Panic (Robin Red Games)

On s’est alors installé sur le stand du distributeur Abi Games, où on a pu faire une partie de « Plush Panic », en compagnie de son créateur, Rémy Vancampen. « Comme je ne gagne jamais à la machine à pince des fêtes foraines, j’ai créé un jeu où l’on remporte une petite peluche à tous les coups ». En une seule phrase, il nous a installés dans l’ambiance de ce petit jeu de collection familial (à partir de 6 ans), rapide et fun.

Une partie se joue en plusieurs manches et à chacune d’elles, vous allez récupérer 5 jetons Plush de différentes couleurs. Essayez de récupérer celles qui vous permettront de former des combinaisons (double paire, brelan, carré…) ou de remporter votre objectif secret.

Au début de chaque manche, vous avez en main 5 cartes dont les valeurs peuvent aller de 1 à 30. À chaque tour, 4 jetons Plush sont piochés au hasard : 3 face visible et 1 face cachée. Tous ensemble, vous révélez l’une de vos cartes. Le joueur qui a révélé la valeur la plus basse choisit le jeton Plush de son choix parmi les 4. Puis c’est au tour de celui qui a posé la valeur la plus élevée. On continue ensuite dans l’ordre décroissant.

Ça n’a l’air de rien, mais cet ordre de résolution est particulièrement malin et réserve bien des surprises.

On joue ainsi une à une nos 5 cartes et, une fois la manche terminée, on compte les points de chacun en fonction des combinaisons de couleurs collectées (2 points pour une double paire, jusqu’à 10 points pour une quinte) et de notre objectif secret (+3 pts). On enchaine les manches jusqu’à ce qu’un joueur atteigne 15 points.

Plush Panic est un petit jeu de collection nerveux et taquin. Un jeu expliqué très rapidement et qui peut réunir toute la famille autour de la table. On vous en reparle très vite lors d’un test complet, puisqu’on est reparti avec une boîte sous le bras.

Arbolito (Red Cat Games)

Posé sur la table d’à côté, « Arbolito » est un mix entre jeu de domino et jeu d’adresse. À votre tour, vous devez en effet ajouter une carte Feuillage ronde sur les branches d’un arbre en 3D. Le motif d’un feuillage doit bien entendu correspondre à celui auquel il est connecté par une encoche. D’où le côté « Domino ». Si des feuilles tombent malencontreusement de l’arbre lorsque c’est votre tour, vous les récupérez. D’où le côté « Jeu d’adresse ». Lorsque vous vous êtes débarrassé des 5 cartes que vous avez en main, vous gagnez un jeton Gland, et en repiochez de nouvelles. Le premier joueur à collecter 2 ou 3 glands (selon le nombre de participants) gagne la partie.

« Arbolito » faisait partie de nos attentes, tant il en imposait esthétiquement. J’avoue que j’imaginai les cartes Feuillage un peu plus épaisses. Elles sont en réalité de la même épaisseur que des cartes basiques. On pourrait croire que cette légèreté permet de créer facilement des feuillages amples et alambiqués. Mais il faut énormément d’adresse (et de chance) pour que l’arbre ne s’affaisse pas ou ne réagisse pas de manière chaotique alors qu’on le frôle à peine. Cela donne un côté un peu brouillon au jeu. Ajoutez à cela des combinaisons de symboles qui offrent des actions Bonus (rejouer, donner l’une de nos cartes à un adversaire…). Une très bonne idée sur le papier, mais comme on ne se souvient jamais de ce qu’il se passe quand un Chat est placé adjacent à un Oiseau, où quand 2 Oiseaux sont côte à côte, et il faut à chaque fois revenir à la règle.

Et l’As d’Or Enfant 2025 est…

Notre première journée de Festival se termine déjà. Pendant que je commence à écrire cet article, je regarde du coin de l’œil la cérémonie des As d’Or. C’est finalement « Attrape Noisettes » qui remporte le prix Enfants.

On ne va pas vous cacher que chez Plateau Marmots notre préférence allait vers « Les Eclairtouts » de chez Loki, et qu’« Attrape Noisettes » nous avait très moyennement convaincu. Si la lecture de cet énorme article ne vous a pas suffi, vous pouvez d’ailleurs en retrouver le test complet, ici.

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