Paris est Ludique 2023 – Jour 02 (On remet le couvert !)
Le week-end dernier, nous arpentions les allées de Paris est Ludique. Voici la deuxième partie de nos découvertes, de nos surprises, de nos déceptions aussi… Bien sûr, un festival, ce n’est pas forcément le meilleur endroit pour se faire un avis définitif sur les jeux testés. Certains jeux qui nous auront emballés – parce qu’expliqués par des animateurs enthousiastes – nous paraîtront finalement bien fades une fois rejoués à la maison. Et au contraire certains autres qui nous auront déçus à cause de règles mal expliquées ou de la fatigue générée par ces longues journées de festival, finiront peut-être par prendre tout leur sens dans un tout autre contexte.
Voilà pourquoi, on vous reparlera dans les semaines et les mois qui viennent de tous ces titres, quand on y aura rejoué, re-rejoué, démonté chaque mécanisme et regardé à la loupe les réactions de nos Marmots.
En attendant, voici quelques avis à chaud… Un peu comme les températures lors de cette deuxième journée de Paris est Ludique 2023.
Taco Chaton Pizza
C’est chez Blue Orange qu’on a commencé la journée avec l’adaptation pour petits Marmots de « Taco, Chat, Bouc, Cheese, Pizza ». Comme on vous l’expliquait il y a quelques semaines, cette adaptation ne se contente pas de simplifier son grand frère en proposant moins de types de cartes. Accessible dès 4 ans, il propose une mécanique très différente. Fini l’égrenage sans fin des cartes et le stress permanent d’être le plus rapide à taper sur le tas de cartes.
A votre tour, annoncez un mot au choix parmi « Taco », « Chaton » et « Pizza », tout en révélant la première carte de votre paquet. Si celle-ci correspond à l’annonce, vous pouvez rejouer. Le but n’est pas en effet de récupérer le plus de cartes, mais de s’en débarrasser le plus rapidement.
Comme un clin d’œil au jeu original, parfois, un quatrième type de cartes apparaît : les bonbons. Il faut alors être le plus rapide à taper dessus pour prendre la main et jouer une de ses cartes.
« Taco, Chaton, Pizza » est donc une adaptation vraiment intelligente. Seul petit bémol : les parties à 2 ou 3 joueurs qu’on a pu faire nous ont paru un peu trop courtes pour laisser le temps de faire monter l’ambiance et la tension.
Fluffy Valley (Loki)
Au détour d’une allée, on est tombé sur Soffy et son Marmot. Installés au stand Loki, ils s’apprêtaient à découvrir Fluffy Valley, un jeu à paraître fin septembre. On avait aperçu le matériel au Festival des Jeux de Cannes et comme on avait vraiment envie de l’essayer, on a pris des chaises en plus, on s’est serrés et on s’est joints à eux.
Dans “Fluffy Valley”, le but est de préparer le terrier d’un groupe de chiens de prairie avant que l’hiver ne pointe le bout du nez. Un pitch simple qui parle parfaitement aux Marmots de 6 ans. Un tour de jeu se résume à retourner un chien de prairie dans un terrier et à réaliser l’action qui lui est associée. Le terrier Buisson, par exemple, vous permet d’obtenir un jeton Baie; le terrier du Serpent permet de faire fuir les méchantes Belettes qui bouchent parfois l’entrée d’autre terriers… Mais comme vous n’avez que 4 chiens de prairies, vous ne pourrez effectuer que 4 actions par manche. Et à la fin de chaque manche, l’hiver approche un peu plus et une carte Évènement vient semer un peu de chaos.
Comme on a eu le même ressenti après notre unique partie, je laisse Soffy vous débriefer tout ça:
” Le matériel est assez dingue, on joue dans la boîte avec des figurines de chiens de prairie toutes mignonnes (non, ce ne sont pas des marmottes !), des petits sacs en tissu remplis de tuiles… Bref, la découverte du matériel donne vraiment envie. Après des explications quelques peu chaotiques, on s’est donc lancés dans un début de partie… pas forcément très fluide. Pour un jeu à destination de Marmots de 6 ans, il y a énormément de petites choses à gérer. Les cartes ont tout un tas d’effets différents qui vous obligent à repotasser la règle. Certaines actions paraissent un peu superflues. Et le matériel en fait parfois un peu trop à l’image de cette fente qui fait glisser les jetons Nourriture du plateau Prairie vers le plateau Réserve. Une étape que nos Marmots ont rapidement délaissée, en plaçant directement les jetons sur le plateau Réserve.
Les parties avec les Marmots en festival sont souvent différentes de celle à la maison. On a donc hâte de le tester dans une atmosphère plus calme et d’avoir l’avis définitif de nos Marmots après plusieurs parties.”
Roule ma Poule et Soum Soum (Auzou)
Il y a quelques semaines, on vous parlait de deux jeux à venir chez Auzou : le monde aquatique de « Soum Soum » et la ferme en folie de « Roule ma Poule ». Entre temps, ces 2 jeux sont sortis et on a eu le plaisir de les découvrir sur le festival. Je ne reviendrai pas sur les mécaniques ; on vous avait déjà tout dit ici. On vous livre juste un avis à chaud.
Commençons par « Roule ma Poule » … qui a été pour nous une petite déception. On était pourtant emballés par le matériel et les illustrations et, sur le papier, le jeu s’avérait frénétique et plein de suspense.
Après une première partie, l’aspect Course à Objectif nous a paru bien trop anecdotique. La récompense à gagner si notre poule secrète passe la ligne d’arrivée est bien trop maigre pour être une motivation suffisante. Le cœur du jeu consiste surtout à déplacer les différentes poules sur les cases les plus remplies de maïs.
Reste une mécanique de choix de tuiles Action vraiment intéressante et l’envie d’y revenir pour contredire peut-être ce premier avis nuancé.
Simple, efficace, rapide et addictif. Voici 4 mots qui pourraient caractériser le second jeu : « Soum Soum ».
Les règles s’expliquent en 1 minute chrono. A votre tour, placez l’une des 3 cartes de votre main sur un emplacement de la zone de jeu. Vous pouvez aussi placer l’un des 5 jetons à votre couleur sur la carte de votre choix pour en engranger les points en fin de partie. Chaque carte a en effet ses conditions de scoring (1pt pour chaque requin dans la même colonne, 1 pt par Bernard L’Hermite sur l’une des 8 cases adjacentes…)
Ces conditions sont assez variées pour rendre le jeu stratégique et tendu, mais assez simples pour rester accessible dès 6 ans.
Mon Marmot de 6 ans, justement, m’a battu à plate couture pour notre première partie et m’a redemandé d’y jouer à peine rentrés à la maison. Car, oui, on est reparti avec une boîte et on vous en reparle très vite pour un test complet.
Mycelium (Sofa Edition)
C’est un peu par hasard et poussé par l’un des animateurs du stand qu’on s’est assis devant « Mycelium », un petit jeu de cartes qui a fait l’objet d’une campagne Ulule en début d’année. On ne peut pas vraiment dire que ce soit l’esthétique et la thématique de ce jeu, accessible dès 7 ans, qui ait retenu notre attention. Pourtant, après une partie, il faut reconnaître que ce jeu est drôlement malin.
« Mycélium » se compose d’un simple paquet de 60 cartes carrées, réparties en 6 couleurs de valeurs 1 à 10. Un carré de 3 cartes par 3 est placé au centre de la table en début de partie. Et 3 pioches, faces visibles, sont formées près de lui avec le reste des cartes.
A votre tour, choisissez une carte de la zone de jeu et utilisez-là pour « capturer » une carte adjacente de valeur strictement inférieure (quelle que soit sa couleur). La carte capturée vous fera gagner autant de point que sa valeur en fin de partie. La carte qui a servi à capturer rejoint les tas de combattants, classés devant vous par couleurs. Mais attention, tout au long de la partie, vous ne pourrez attaquer qu’avec 3 couleurs différentes, pas une de plus.
Avant de passer la main au joueur suivant, remplissez les 2 emplacements vides de la zone de jeu avec des cartes issues des 3 pioches. Une étape très importante pour limiter les coups possibles de vos adversaires.
« Mycelium » est donc un petit jeu aussi malin qu’abstrait, particulièrement simple à expliquer, mais qui s’avère très calculatoire. A réserver donc à de grands Marmots de 7-8 ans amateurs de ce genre de jeux.
Si votre curiosité a été attisée, n’hésitez pas à faire un tour sur la page Ulule du projet où il est toujours possible de se le procurer.
Pole Position et Château Formes (Smart Games)
Quoi de mieux pour terminer ces 2 jours de festival qu’un long moment passé sur le stand de Smartgames. Il faut dire que les tables débordaient de tout un tas de nouveautés et de titres en avant-première. Parmi eux, deux ont retenu l’attention de mon Marmot.
« Pôle position », tout d’abord. Sorti il y a peu dans la toute nouvelle gamme des boîtes métalliques, il paraît très classique de prime abord. Le jeu propose différents terrains de courses, ainsi que 7 voitures de différentes couleurs et 2 arbres fixés chacun sur un polyomino transparent. Le but de chaque défi : imbriquer l’ensemble des polyominos pour que les voitures se suivent sur la route dans un certain ordre et que les arbres soient bien placés sur les bas-côtés (et non au milieu de la route, ce qui pourrait s’avérer dangereux).
Le petit twist, c’est que les voitures peuvent pivoter à 180°, donnant tout un panel d’emplacements possible à chaque polyomino.
La manipulation est particulièrement agréable et le rendu, une fois chaque défi résolu, est très coloré et vraiment agréable à l’œil. Mon Marmot a déjà glissé cette petite boîte métallique dans sa valise pour les grandes vacances.
Mais la palme du nouveau Smartgames qui met le plus d’étoiles dans les yeux revient sans conteste à « Château Formes » et à son magnifique château fort qui s’élance de plus en plus haut au fil des défis.
Chaque défi indique en effet les fondations (le rez-de-chaussée) du château. A vous de placer les pièces restantes sur les étages supérieurs en gardant en tête qu’une pièce doit toujours reposer entièrement sur celles de l’étage inférieur.
Avec mon Marmot, nous n’avons pu tester que les premiers défis à un seul étage, mais on a pu s’en procurer un exemplaire en avant-première. On vous en reparle donc plus en détail avant septembre, date de la sortie officielle.
Il est 17h15, dimanche après-midi. Le festival ferme ses portes dans moins d’une heure mais les festivaliers ne semblent pas pressés de partir. Malgré la déception de voir les jeux pour Marmots n’avoir qu’une bien petite place au cœur des 2 hectares du festival, on repart toutefois avec pleins de jolis souvenirs ludiques, et des sacs pleins à craquer de jeux. Forcément, on vous en reparle très vite…