Pingouins & Cartagena : Le retour des Grands Anciens

Ce n’est pas un, mais deux grands classiques de l’histoire ludique moderne qui s’apprêtent à être réédités. A eux deux, ils totalisent 40 ans d’existence et 10 éditions françaises différentes.

A ma droite, « Pingouins », un jeu de collecte, paru il y a tout juste 20 ans et qui revient pour sa 4e édition. A ma gauche, « Cartagena », un jeu de course de Léo Colovini, qui compte 6 éditions depuis sa création en l’an 2000 (vous savez cette année où un bug informatique majeur a créé le chaos et permis aux machines de prendre le pouvoir…).

Les deux jeux sont indiqués comme étant des 8+, mais sont largement accessibles pour des Marmots de 7 ans, dans des parties à 3 ou 4 joueurs. En effet, dans ces configurations, le chaos vient contrecarrer les stratégies trop élaborées. Parents et enfants se retrouvent ainsi sur un pied d’égalité.

On vous a déjà dit tout le bien qu’on pense de « Pingouins » dans un test sur l’édition précédente. Son gros défaut : la mise en place longue et chaotique des 60 petites tuiles hexagonales.

Mais c’est bientôt de l’histoire ancienne puisque cette nouvelle édition, en plus d’une couverture à tomber par terre et de figurines Pingouins vraiment réussies, propose un plateau qui va considérablement faciliter la mise en place et la manipulation par des petites mains maladroites.

Si vous étiez déjà passionnés de la chose ludique dans les années 2000, vous avez déjà forcément joué à « Cartagena » (très certainement dans l’édition esthétiquement discutable de feu « Tilsit Editions »).

Si vous êtes passés à côté de cette pépite ludique, sachez que « Cartagena » a inspiré de près ou de loin, tout un tas de jeux de course pour Marmots : « Froggie », « Mollo l’Escargot », « Attrape la noisette » ou encore « Little Circuit »

Pour gagner la partie, il faut réussir à faire s’évader vos 4 pirates en les emmenant à l’autre bout d’un long tunnel. Chaque « case » de ce tunnel est symbolisée par un Objet.

À votre tour, vous jouez une carte Objet de votre main et avancez l’un de vos pirates jusqu’à la prochaine case libre représentant cet objet.

Tout le cœur du jeu tient d’ailleurs là : si la prochaine case de l’objet en question est occupée par un pirate, vous avancez jusqu’à la suivante… qui elle-même peut être occupée par un autre pirate… Vous comprenez que les remontadas et les retournements de situation sont monnaie courante dans « Cartagena ».

On peut dire que les deux studios (Pretzel Games, éditeur du sublimissime « Yak » et Next Move, éditeur de la série Azul) ont mis le paquet pour nous proposer 2 objets ludiques de haute couture avec un matériel qui semble être du niveau de leurs précédentes productions, et le talentueux Chris Quilliams aux pinceaux.

Mais là où « Pingouins » revient sans rien ajouter à l’efficacité du jeu original, « Cartagena » prend le risque de proposer deux variantes. La première, « O Capitaine ! Mon Capitaine ! » transforme l’un de vos pirates en capitaine et l’affuble d’un chapeau et d’un pouvoir. La seconde, « Radeaux précaires », ajoute un moyen de s’échapper plus vite à bord d’un radeau… qui ne flottera peut-être pas.

Ces 2 rééditions à venir sont donc autant de raisons de découvrir ou redécouvrir deux pépites ludiques qui, du haut de leurs 20 ans, n’ont pas pris une seule ride.

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