FIJ Cannes – Jour 04 (Le bouquet final !)

Le Festival des Jeux de Cannes a fermé ses portes il y a maintenant plus d’une semaine, et il nous reste encore à vous raconter ce qu’on a pu découvrir lors de notre dernière journée passée dans ses allées. C’était la première fois que j’emmenais mon Marmot dans un festival aussi gigantesque et, même fatigué, il m’a suivi dans chacun de mes rendez-vous, il a écouté calmement des dizaines d’explications de règle, et joué à des dizaines de jeux avec patience et passion. C’est beaucoup grâce à lui que j’ai pu vous présenter pas moins de 27 jeux, au fil de ces 4 articles sur Cannes.

Et c’est loin d’être fini, puisque Ludivine vous prépare sa sélection des meilleurs jeux Juniors qu’elle a pu y découvrir.

Décidément, cette année, Plateau Marmots a sorti le grand jeu.

Kabuto Sumo (Allplay)

Un seul regard au matériel de « Kabuto Sumo » suffit pour donner envie de s’asseoir à la table. C’est ce qui nous est arrivé à moi, à mon Marmot, ainsi qu’à deux autres festivaliers avec qui on a partagé une partie.

On ne va pas s’attarder en détail sur les mécaniques de ce jeu puisque Emy en avait déjà fait un long test lorsqu’il n’était disponible qu’en version originale.

Sachez simplement que vous allez insérer des jetons sur un ring circulaire, pour tenter d’en faire tomber vos adversaires. Le jeu étant asymétrique, chaque joueur incarne un insecte avec un jeton spécial et des pouvoirs qui lui sont propres.

A quatre participants, on a joué en équipe. Après quelques tours, on s’est toutefois interrogé sur le déséquilibre entre les pouvoirs des différents personnages. Mais on a rapidement compris : certains personnages possèdent des jetons et des pouvoirs immédiats qui paraissent puissants… mais qui ne sont que pipi de chat face à ceux qui se débloquent à plus long terme. C’est ainsi que mon pion Personnage a été violemment éjecté du ring en un seul coup fatal, lorsque l’un des autres joueurs a récupéré son pion spécial : un cactus tout en longueur.

Derrière un matériel splendide et abondant, « Kabuto Sumo » cache un jeu de manipulation simplissime. Seule l’asymétrie des personnages (avec leurs pouvoirs et leurs pions spéciaux) vient légèrement le complexifier. Une version Marmot, accessible dès 6 ans est d’ailleurs proposée : « La ligue Junior ». Chaque enfant débute directement avec son pion spécial et sans pouvoir particulier. Une seule partie a suffi pour nous convaincre aussi bien mon Marmot que moi, et on a vraiment hâte de tester toutes les configurations de créatures.

Battleflip (Laboludic)

Ce n’est pas la première fois que Laboludic s’aventure dans le jeu d’observation/rapidité. On se souvient du magnifique « Kezao » ou encore de notre chouchou « Coco Candy ». Mais « BattleFlip » a le goût des futurs classiques. Dérivé en 3 boîtes (« Animaux », « Espace » et « Monstres »), le principe reste le même dans chacune d’elles : assembler des cartes triangulaires recto verso, pour reconstituer les 2 parties d’un ou plusieurs personnages. Ça peut paraître simple dit comme ça, mais les moitiés sont placées selon 3 positions (centré, légèrement décentré vers le haut ou légèrement décentré vers le bas). L’œil ne suffira pas toujours à estimer la position exacte des moitiés de personnages et, en les assemblant, elles seront bien souvent décalées… et donc, non valides.

Sur ce concept très simple, la règle propose plusieurs mini-jeux, à la manière d’un « Dobble ». Être le premier à se débarrasser de toutes ses cartes sur un espace commun, reconstituer le plus vite possible 4 personnages en piochant les cartes 2 par 2… Chaque partie se jouant en 4 manches, on pourra enchaîner ces mini-jeux le temps d’une quinzaine de minutes.

« Battleflip » est un excellent jeu d’adresse et de rapidité. Difficile d’être très original avec ce type de jeu, mais le principe est addictif et la forme est très soignée, comme d’habitude avec Laboludic. Les 3 boîtes viennent tout juste de sortir, et on vous en reparle rapidement pour un test complet.

L’île des Mookies (Scorpion Masqué)

Sur le stand du « Scorpion Masqué », on a découvert une petite boîte qui a toutes les chances de devenir l’un des best-sellers Marmots de l’été. De toute évidence l’univers et la galerie de créatures de Seppyo y sont pour beaucoup. Et il faut dire que Scorpion Masqué a mis le paquet entre le grand format des cartes, l’effet brillant des cartes légendaires et un poster où vos Marmots vont pouvoir donner un nom aux différents Mookies.

Et si ce début de résentation vous fait pas mal penser à Pokémon, ce n’est pas qu’une impression. Florian Sirieix a en effet créé ce jeu pour son Marmot de 4 ans, fan de ces petites bestioles à collectionner.

« L’île des Mookies » est un jeu de collection et de majorité pour 2 joueurs. Chacun votre tour, vous choisissez l’une des deux cartes disponibles au centre de la table. Chaque carte est recto verso et vous la placez devant vous du côté qui vous intéresse, pour ajouter un Mookie à votre collection. Les Mookies sont de 5 familles (Feuille, Fossile, Lune, Coquillage ou Soleil) et pour chacune d’elles, vous obtiendrez une récompense en fin de partie si vous êtes majoritaire. Tentez de trouver les cartes brillantes des Mookies Légendaires qui valent doubles, et envoyez les sombres Araignées dans la collection de votre adversaire. S’il en a plus que vous en fin de partie, elles lui voleront une récompense.

« L’île des Mookies » a tout pour plaire aux Marmots de 4-5 ans. Un univers adorable, un matériel magnifique, des parties rapides… Le jeu introduit tout en douceur le principe de majorité. Il permet même aux jeunes Marmots un peu de fourberie, à coup de cartes Araignées. On a toutefois un doute sur l’intérêt du jeu passé 6 ans. Après 3 parties très plaisantes avec mon fils de 8 ans, on a en effet eu l’impression d’avoir fait le tour du concept, et de ne pas vraiment être la cible de ce jeu. Quitte a en faire un Pokémon light, pourquoi ne pas avoir inclus une variante où chacune des 5 familles de Mookies aurait été liée à un petit pouvoir ? Le jeu aurait ainsi vraiment été « idéal de 4 à 10 ans » comme l’indique la boîte.

L’île des Mookies sort courant juin et on vous en reparlera plus en détail lors de sa sortie. D’ici-là, on aura pu le faire tester à des petits joueurs de tous âges, pour vous donner un avis définitif.

Instable (Gigamic)

Petit détour au stand Gigamic où mon Marmot louchait depuis 3 jours devant le spectaculaire « Instable ». Comme son nom le laisse deviner, il s’agit d’un jeu d’adresse et d’équilibre. Mais c’est aussi un jeu « nomade ». Un bouchon spécial peut en effet être vissé sur n’importe quelle bouteille pour y fixer un disque magnétique multicolore.

À votre tour, placez l’une des cartes colorées que vous avez en main, en la fixant dans une encoche du plateau magnétique ou d’une carte de même couleur. Si vous faites tomber des cartes, vous les récupérez et devrez les replacer lors de vos prochains tours.

Si la structure ne s’est pas écroulée lorsque chacun a placé toutes ses cartes, on passe à la deuxième phase du jeu. À votre tour, votre voisin de droite vous impose une carte à déplacer. Plus besoin de la fixer à une carte de même couleur. Mais attention à la stabilité de l’édifice…

En découvrant « Instable », on a forcément pensé à « Arbolito », testé 2 jours plus tôt et qui proposait une expérience assez similaire. Mais le jeu va ici droit à l’essentiel que ce soit esthétiquement ou mécaniquement. Et les cartes sont beaucoup plus épaisses, permettant d’être déployées de manière assez spectaculaire. Pour preuve, il suffisait de voir le nombre de festivaliers qui s’arrêtaient quelques secondes pour essayer de comprendre comment cette structure pouvait bien tenir. Vivement mai prochain, pour pouvoir en refaire quelques parties en famille.

La Valse des Fantômes (Drei Magier)

20 ans après leurs aventures dans « L’escalier Hanté », les petits magiciens ont bien grandi et s’apprêtent à vivre de nouveaux frissons dans « La Valse des Fantômes ».

Enfermés dans le magnifique décor d’un manoir hanté, dont Drei Magier a le secret, nos 3 héros vont devoir récolter chacun 5 objets avant de s’échapper. Mais les fantômes qui hantent les lieux ne comptent pas les laisser faire.

À votre tour, vous lancez 2 dés. Le premier vous permet de déplacer l’un des 3 petits magiciens colorés pour l’emmener vers l’objet qu’indique la tuile à sa couleur. S’il l’atteint, la tuile est gagnée et une nouvelle est révélée.

Le second indique comment les fantômes vont se déplacer. C’est l’effet « Wahoo ! » du jeu. Vous allez en effet tourner une molette située sur le côté de la boîte, soit vers la droite, soit vers la gauche, selon le résultat du dé. Les fantômes se mettent alors en mouvement via un système d’aimants. Loin de se déplacer en ligne droite, ils semblent errer sur le plateau sans grande logique. Si, en chemin, ils touchent l’un des 3 petits magiciens, on pioche une tuile fantôme. La plupart du temps, elle provoque la fermeture d’une porte du manoir.

Si les 3 petits magiciens ont récupéré chacun leurs 5 objets et ont réussi à s’échapper du manoir avant que la dernière porte ne se referme, ils terminent leur aventure sains et saufs. Sinon, ils resteront enfermés dans ce manoir jusqu’à la prochaine pleine lune… ou jusqu’à votre prochaine partie.

Comme d’habitude avec les grosses boîtes de chez Drei Magier, le décor est à tomber par terre et les mécanismes aimantés ont quelque chose de magique. On a par contre trouvé notre unique partie un peu longuette, d’autant que le cœur du jeu n’est finalement qu’un Jeu de l’Oie amélioré.

Last Minute (Inpatience)

Juste avant de quitter les sous-sols du Festival des Jeux de Cannes, on a joué à un dernier jeu au titre parfaitement adapté à la situation : « Last Minute ». Inpatience présentait en effet sa nouvelle gamme de jeux Pockets : « Min’Inp ». Une gamme qui comprend pour le moment « R.A.V.E.L », un puzzle game solo à base de dés, pas forcément pour les Marmots, et ce fameux « Last Minute » qui a retenu notre attention.

Dans ce titre coopératif en temps réel, Romaric Galonnier et Luc Rémond vous invitent à jouer les démineurs avec des cartes.

Plusieurs engins explosifs sont posés au centre de la table et attendent d’être désamorcés. Tous les joueurs vont devoir sectionner les fils de couleurs qui y sont illustrés… avant la fin du timing. Pour cela, ils placent simultanément des cartes Fils Sectionnés sous chaque bombe. Non seulement ces fils doivent être de la bonne couleur, mais chaque carte placée sous une bombe doit forcément être de valeur inférieure à la précédente.

Vous trouvez ça trop simple ? Rassurez-vous, « Last Minute » propose de nombreuses missions où vous allez ajouter des jetons Contraintes à certaines bombes. Vous ne pourrez, par exemple, y poser que des cartes paires ou que des cartes appartenant à des dizaines différentes…

Avec son principe simplissime, « Last Minute » est un pur jeu familial qui va mettre les nerfs de tout le monde à rude épreuve. Il fait un peu penser à « The Game » dans son principe de pose de cartes décroissantes. Mais un « The Game » hystérique où la coopération se fait sous la contrainte du temps et devient bien souvent chaotique. Après avoir joué seulement aux premières missions, on a hâte de découvrir tout ce que le concept a à nous offrir, pour vous en reparler en détail.


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